Avec un âne dans les Ardennes

Amateurs de longues marches dans la nature, les parents ont parfois du mal à entraîner les enfants sur cette verte voie. Surtout lorsque la randonnée s'étend sur plusieurs jours et qu'il y a des sacs à porter (ce n'est pas marrant quand on est cinq...). A plusieurs reprises on avait lu, vu ou entendu des récits de familles ayant traversé les montagnes françaises avec un âne. Les témoignages semblaient enthousiastes. L'âne se révélait souvent bien plus précieux qu'un simple porte-bagages: réel compagnon de voyage, membre temporaire de la famille, mascotte pour les enfants,... De l'avis général, malgré le caractère un peu têtu de l'animal (et ses frasques), l'animal semblait apporter un supplément d'âme aux balades, beaucoup de bonne humeur et de la légèreté aux aléas de tout voyage...

Après une petite recherche sur le Net, nous avons découvert qu'il existait des ânes en Ardennes et qu'il était possible, pas très loin de chez nous, de tester la formule. Un coup de téléphone à l'Office du Tourisme de Trois-Ponts (Belgique) nous a confirmé tout cela. Les ânes, utilisés le plus souvent pour des petites balades d'une journée maximum, peuvent être empruntés pour plusieurs journées.

Cependant, contrairement à la France, aucun circuit organisé formellement (trajet flêché, gîte réservé) n'existe dans cette région. Mais il est possible d'organiser quelque chose soi-même. Nous sommes donc partis sur l'idée d'une balade de deux jours : un trajet Trois-Ponts/Quelque part le premier jour et le retour le lendemain.

Grâce à l'Office du Tourisme de Trois-Ponts, nous avons pris contact avec plusieurs gîtes dans la région pour en trouver un qui puisse nous héberger pour une nuit. Quelques contraintes : le gîte doit être situé dans un village, à une distance moyenne de 10km, accepter cinq personnes et un âne, à un tarif raisonnable. Finalement c'est le chalet des Amis de la Nature à Logbiermé qui a accepté de nous accueillir.

Avec le recul ce fut un excellent choix: pas trop loin de Trois-Ponts, perdu au bout d'un village cerné par les forêts, avec des dortoirs familiaux bon marché et un pré pour accueillir l'âne. Que demander de plus sinon une provision de soleil pour deux jours ?

Le récit