Nouveau voyage à vélo en vue en ce printemps 2024 :

du mercredi 8 mai au dimanche 9 juin 2024 dans le Haut-Atlas marocain

Après un hiver durant lesquels mes jambes se sont quelque peu endormies, me voilà "tout heureux" de me préparer à un nouvelle traversée en montagne : le Haut-Atlas au Maroc.

Le périple : au départ de Ouarzazate, une boucle en passant par la vallée des Roses, la vallée et les gorges du Dadès pour rejoindre la vallée heureuse et retour à Ouarzazate.

Aït Bougmez, la vallée heureuse … vallée secrète

A l’ombre du M’Goun, une haute montagne du Maroc, le seigneur des lieux, l’eau a créé un immense jardin où les nuances de vert des cultures en terrasses se mêlent à la terre rouge et au bleu éclatant du ciel. Au cœur du Haut-Atlas central, se nichent les Aït Bougmez, la “vallée heureuse” dont les Berbères sont les gardiens…

Enclave du Haut-Atlas isolée il y a peu encore, une piste goudronnée permet aujourd’hui de pénétrer dans la vallée s’étirant en un long ruban vert de 35 kilomètres irrigué par les seguias, ces canaux qui répandent l’eau de la rivière pour créer des terrasses en damier, véritable mosaïque aux couleurs éclatantes. Quelque 25 villages d’agriculteurs berbères ponctuent le paysage, réunis autour des greniers fortifiés ou des tighremts (anciennes maison fortes). Des villages de terre ocre étagés sur les versants de la montagne, dominant les champs de blé, d'orge et de maïs. Agriculture, élevage et artisanat rythment la vie des villageois. Dans cette vallée d’altitude, le temps s’écoule lentement.

Un autre temps… toutefois perturbé par l’invasion des smartphones et autres technologies de « notre temps »

Au rythme des saisons et des récoltes, la vie des Berbères s’écoule, immuable. A l’automne, avec leurs araires en bois, les hommes labourent les champs. En hiver, les femmes tissent des couvertures en laine, vont chercher l’eau au puits. Au printemps, les hommes creusent et entretiennent les précieux canaux d’irrigation. Qui l’été feront fleurir arbres fruitiers, champs d’orge et de blé : vient alors le temps des moissons pour toute la famille.

C’est la civilisation de l’essentiel, de l’indispensable, de l’économie. Ici, l’individualisme, le superflu, sont inconnus. Sobriété des maisons, humilité des hommes dans leurs gestes, leurs conversations toujours brèves et efficaces. On ne répète pas un message, on ne parle jamais pour parler. Hospitalité, sourires chez les enfants surpris dans leurs jeux, chez les femmes qui reviennent des champs ou du puits, chez les hommes qui préparent le thé pour leurs hôtes. La “vallée heureuse”, un nom qui raisonne comme une invitation au voyage.

Visages berbères

En langue berbère, ce sont les Imazighen, des “hommes libres” qui vivent en harmonie avec la nature. Perse, mède, cananéenne, indienne…, leur origine se perd dans les méandres de l’Histoire et la mémoire des mythes. Une structure de société millénaire : familles, villages, clans, tribus et confédérations. Une culture ancestrale : un attachement profond à la terre, l’importance de la communauté, le sens du sacré, l’hospitalité. Le peuple berbère perpétue un patrimoine indissociable de l’identité du Maroc.

A suivre au fil des billets que vous recevrez par courriel au fur et à mesure de l’avancement de ce nouveau voyage.

Léon Tillieux