Odyssées vers le Sud

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Transvietnam 2025

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vendredi 23 mai 2025

M10 Transvietnam 2025 - commande d'un livre photo

Commande d'un livre photo

A vous qui m’avez suivi et encouragé sur cette route de plus de 3.000 km à vélo du Nord au Sud du Vietnam, de la frontière chinoise au Delta du Mékong, j’ai le plaisir de vous proposer un livre photo reprenant quelques-uns des plus beaux souvenirs de ce voyage.

Si vous souhaitez le commander, il faudra vous décider au plus tard le dimanche 1er juin 2025 avant 22h en m’envoyant un message à mon adresse courriel alternative ltarchives@hotmail.com et en versant la somme de 45 euros sur le compte BE42 1030 1806 0054 avec la communication « livre photo Vietnam ».

Je me ferai un plaisir de vous le livrer de main à la main et s’il y a des frais postaux, vous me les rembourserez à la livraison.

Voici quelques photos tirées de cet album souvenir.

Léon Tillieux, vietnamien vôtre.

mardi 20 mai 2025

M09 Transvietnam 2025 - de Phan Thiết au retour en Belgique

 

Derniers regards sur le Vietnam

Bien le bonjour à mes amies et amis qui m'ont suivi sur ce voyage qui vient de se terminer ce 1er mai 2025.  A ce message sont attachées quelques photos sélectionnées avant d'autres que vous retrouverez sur ce site.

19 avril 2025 ... Il est cinq heures ...

Ce samedi, au lever du jour les paroles d'une chanson me reviennent : " Fais lever le soleil, notre terre attend l'aurore ..."  Il est cinq heures, je n'ai plus sommeil. Le soleil n'est pas encore là, il fait encore nuit. Je suis déjà en route vers Saïgon, le casque éclairé par deux feux clignotants. Un groupe de femmes font déjà leur gym matinale au son d'un téléviseur où de jeunes danseuses - un peu plus légèrement vêtues - leur impriment le rythme. Au bord du chemin dans la pénombre, un homme a déjà commencé le travail. Petit à petit, le jour se lève.

Au marché, il y a du monde. Chacun - surtout chacune - tente de vendre légumes, poisson, viande, fruits. etc. La plupart - avec un grand éclat de rire - acceptent d'être photographié.e.s. Je suis aux anges ... tant de sourires et de bienveillance pour le photographe que j'adore être ! Les nombreux pays que j'ai visités ne se ressemblent pas à cet égard.

Lundi 21 avril 2025, la ville de Hô Chí Minh-Ville en vue.

 Elle porte le nom de celui qui a mené le pays vers le communisme dans une lutte de libération coloniale par rapport aux français (chute de Ðiện Biên Phủ en 1954) et ensuite en lutte contre les États-Unis ... qui voulaient contrer l'expansion du communisme dans le Sud-Est asiatique. Saigon est le nom datant de l'époque coloniale ... et nombreux sont ceux qui préfèrent encore l'utiliser aujourd'hui.

Premier problème à solutionner : trouver une caisse-carton pour le vélo ... sinon celui-ci ne pourrait embarquer avec moi le 30 avril vers Zaventem. Aussi ma première visite est celle d'un magasin vélo. Heureusement après un aller-retour entre deux magasins, j'en ai trouvé une dans le magasin proche de l'endroit où je viendrai préparer le voyage de retour le 30 avril : chez des religieuses qui s'occupent d'enfants de maternelle. Sœur Nga - parlant français - m'accueille avec bienveillance ... nous nous reverrons le 30 avril.

Après une visite rapide de Hồ Chí Minh-Ville - en fait je me suis limité à la visite de trois temples anciens - j'ai pris la direction du delta du Mékong.

Mardi 22 avril 2025, ville de Mỹ Tho. 

Une longue journée avec la visite en bateau de l'île de la licorne avec diverses animations dont un test du miel, des gâteaux faits à partir des noix de coco, un python autour du cou (pour ceux qui aiment les sensations froides et insolites) et parcours en pirogue dans un univers vert semblable à celui de l'Amazone (les deux fleuves ont les mêmes couleurs !) Arrivé le soir dans la petite ville de Cai Bé, n'ayant pas trouvé d'hôtel ni de lieu alternatif pour la nuit, j'entre dans l'enceinte d'un temple. Personne ne me voit sauf les chiens ... qui s'empressent de signaler mon intrusion. Je m'adresse à deux dames venant à ma rencontre, leur demandant de pouvoir loger. La plus jeune m'envoie à l'hôtel ... La plus âgée aussi dans un premier temps mais change d'avis et m'indique un endroit pour installer mon couchage ... avec ventilateur, dans la partie non cultuelle sur un parquet ! Comme quoi, il ne faut jamais désespérer.

image prise au lever du jour au marché flottant de Cần Thơ

Les marchés flottants de Cần Thơ

Ayant pris trois jours de repos dans la ville de Cần Thơ, dans le Delta du Mékong, ce vendredi 25 avril, j'ai eu un peu de stress au moment de partir à 4h30 du matin pour prendre le bateau réservé pour découvrir le marché flottant de Cái Răng au lever du jour.  J'ai dû réveiller l'hôtelier qui avait ajouté un cadenas à mon vélo par sécurité. Cette visite était très colorée avec les bateaux accostant le nôtre et remplis de fruits et légumes. Derniers décors du Vietnam pour moi hauts en couleurs et rencontre avec une population dont la plupart ne lésinent pas à travailler, même dans des conditions difficiles. Ce qui est vrai dans la plupart des pays asiatiques.

Ce samedi 26 avril 2025, de la place Saint-Pierre à Rome, via la télévision ou comme moi ici en pensées depuis le Vietnam, nous rendrons un dernier hommage au pape François. De ses messages et de ce qu'il a réalisé durant son pontificat de 12 années intenses, je retiendrai ses prises de position par rapport aux migrants et aux personnes fragilisées (dont encore récemment les détenus en prison) ainsi que surtout les deux documents "Laudato Si" et "Fratelli Tutti" faisant des enjeux environnementaux et de solidarité et de justice, les défis majeurs de notre temps. Et ce, nous pouvons le reconnaitre, quelles que soit nos convictions politiques ou religieuses.

Contre toute attente, en surfant sur les nombreuses chaînes de la télévision vietnamienne, j'ai pu suivre en partie la cérémonie romaine des funérailles du pape François. Comme moi, vous aurez remarqué le contraste entre la simplicité du cercueil choisi par François lui-même et le faste du décorum de la place Saint-Pierre avec en premier lieu les nombreux cardinaux dont la couleur des habits les distinguait singulièrement du reste de l'assistance très nombreuse comme de l'espace réservé aux prêtres avec leurs habits également distinctifs. Bref une Église qui a du mal à renoncer à une organisation hiérarchisée pyramidale et pratiquement exclusivement masculine ... Toutefois, deux des intentions furent lues par une femme (une en français) et en ce qui concerne l'homélie prononcée par le doyen des cardinaux Giovanni-Battista Ré (dont j’ai pu serrez « la pince » lors d’une visite à Rome en 1995 avec la FIMARC lorsqu’il était Secrétaire d’Etat de Jean-Paul II), le contenu était une belle rétrospective de ce que François a réalisé durant les 12 années de son pontificat.  Espérons que son successeur sera à même de continuer dans la même ligne ...

30 avril 2025 : commémoration de la fin de la guerre du Vietnam

Le jour où je quitte le Vietnam, ce 30 avril, il y a 50 ans, les derniers militaires étatsuniens quittaient une terre meurtrie par une trop longue et inhumaine guerre, provoquée par des idéologies et systèmes économico-politiques incompatibles, dont historiquement le colonialisme. Quand l'on commémore la fin d'une guerre (par exemple le 11 novembre 1918 ou le 8 mai 1945) c'est d'un armistice que l'on parle car l'on évoque la Paix (re)trouvée. Ici, au Vietnam, les cérémonies prévues depuis des semaines rappelleront surtout la victoire idéologique du Nord-Vietnam : partout des drapeaux (de toutes les couleurs mais surtout rouge) et d'immenses affiches évoquent le 30 avril 1975. Des vêtements sont vendus pour les différentes catégories d'âges, hommes, femmes, enfants. Un vêtement rouge avec une étoile ... jaune. Ce sont les couleurs du drapeau national et ce 30 avril, les vietnamiens fêtent surtout la réunification historique entre le Nord et le Sud. Toutefois cette réunification ne résonne pas de la même manière chez les nombreux vietnamiens et vietnamiennes qui durent endurer répression, camps d'internement (dont certains étaient proches de ceux du Goulag stalinien) et qui, très nombreux n'eurent comme autre solution de migrer vers d'autres pays (les USA, le Canada surtout et également en Belgique ... rappelons-nous les "boat-people" en 1979).  Petit-à-petit, après des décennies, il y eut un assouplissement du régime imposé par les vainqueurs. Le processus de Paix et de réconciliation fut long et difficile à mettre en œuvre au Vietnam ... et il n'est pas terminé.  Puisse-il être mis en œuvre de même dans les autres parties du monde dont l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient où la Paix est si difficile.

La veille du 30 avril 2025, une dame se recueille dans un des (trop) nombreux cimetières de la guerre du Vietnam

Dernières nouvelles de Will, l'anglais qui courait de Saïgon à Hanoï durant 40 jours pour la recherche contre le cancer. Il a été blessé au mollet par une moto ... et malgré cela, il a poursuivi son défi. Re-bravo à ce "deux-fois" courageux qui a dû affronter des températures caniculaires.

Mercredi 30 avril 2025. Il est 14h: un taxi électrique me conduit à l'aéroport de Hồ Chí Minh-Ville, commandé par Sr Nga. Elle fait partie d'une institution qui au coeur de la ville s'occupent de 200 enfants dont une partie autistes. Elle a étudié à Louvain-la-Neuve où elle a eu comme professeurs de théologie Camille Focant et André Wénin, des théologiens renommés de la très ancienne université louvaniste (600 ans). Merci pour son aide apportée et pour les biscuits reçus pour la route ... vers Bangkok et Zaventem.

En ce premier mai 2025, pour m'accueillir et pédaler durant la dernière étape de la Transvietnam, de la gare de Gembloux à Eghezée et Namur, quatre courageux (Jean-Paul, Yvette, Eric et Marie-Thérèse) m'ont accompagné ... sans oublier Zébulon dans son carrosse. Merci à eux.

Les ravellistes du 1er mai : Jean-Paul, le "transvietnamien", Yvette, Marie-Thérèse, Eric et Zébulon dans ses bras


Bilan de la Transvietnam 2025

Le plus important c'est d'avoir pu réagir positivement face aux difficultés qui se sont présentées au début de ce voyage de deux mois. Tout d'abord des problèmes de santé; difficultés dues à un problème d'infection des bronches et des maux aux chevilles et dans les articulations des genoux. Mais grâce à des antibiotiques prescrits par une dame médecin de l'hôpital franco-vietnamien de Hanoï et grâce au soleil qui progressivement a amené un temps plus chaud en descendant vers le Sud du pays, les deux problèmes ont disparu. La graisse accumulée autour des hanches a fondu ... manque de frites ?

L'inconnue posée au départ quant à savoir si le contact serait facile avec les vietnamiens, hommes, femmes ? Certaines personnes m'avaient dit que ceux-ci étaient plus distants que les cambodgiens et les laotiens. C'est vrai ... néanmoins le long de la route, j'ai reçu pas mal d'encouragements. De l'aide aussi pour confirmer l'exactitude de la route à suivre, pour étancher ma soif ou parfois, la faim. Pour me remettre sur le bon chemin, deux hommes n'ont pas hésité à enfourcher leur mobylette ... le premier sur une distance de 7 km (quelle patience il lui a fallu !)

Je ne pourrai oublier l'accueil qui m'a été réservé à six reprises pour l'hébergement :

. le couple habitant une maison traditionnelle dans le Nord du pays : repas du soir et du matin inclus ;

. les ouvriers qui m'accueillirent pour la nuit dans le local où ils sont hébergés pendant la restauration de l'église : repas du soir ;

. les jeunes qui prirent l'initiative de répondre favorablement à ma demande en l'absence de leur curé : repas du soir;

. l'accueil dans une école catholique : repas du soir ;

. La dame du monastère bouddhique : endroit pour passer la nuit dans l'enceinte d'un temple ;

. la famille d'un pasteur protestant : repas du soir et moustiquaire, café fort (glacé typiquement vietnamien) du matin et gâteaux pour la route.

Il y a aussi tous ces petits gestes d'attention à mon égard : une bouteille d'eau fraîche, un fruit, une bouteille de jus, un paquet de biscuits, etc. Le plus étonnant ... quand cela vient d'une initiative d'un.e jeune - parfois de 12 ans - au retour de l'école !

Après autant de km parcourus (un peu plus de 3.000), souvent dans les conditions très difficiles d'une circulation intense, je pense que vous serez d'accord de m'attribuer un permis de conduire spécial intitulé PCVVTI, ce qui signifie Permis de Conduire Vietnamien Vélo en Trafic Intense ... ! Permis attribué avec la mention "satisfaisant" ... car il n'y a pas eu d'accrochage !

Ce qui étonne surtout les personnes que je rencontre, c'est mon âge. Beaucoup m'interrogent à ce sujet. Personnellement, je me sens prêt à repartir pour un autre voyage. Mais à ce moment, je n'ai aucune idée quant au choix de la destination ...

Dernier avis : comme lors de mes précédents voyages (c'était le 23ème "longue distance" depuis 2001), un livre photo (certainement avec de belles couleurs et sourires) vous sera proposé via un prochain message.

Léon Tillieux de retour du Vietnam, ce premier mai 2025.

sourire ... gratuité vietnamienne !

sourire ... en attendant d'autres ...

 

M08 Transvietnam 2025 - de Tuy Hòa à Phan Thiết

Les dunes colorées de Muy Né

Ce vendredi 18 avril 2025, au regard de l'actualité surtout si nous osons encore tourner les yeux vers Gaza (raids d'Israël sur le dernier hôpital encore opérationnel, population civile dont de nombreux enfants continuellement pris pour cible ... à croire qu'ils veulent aller jusqu'aux derniers ...), il est difficile de ne pas considérer ce vendredi dit « saint » comme un vendredi « noir ». Les très petits problèmes que je rencontre ici au Vietnam (une petite blessure sans gravité à la cheville, la chaleur, un peu de pluie, le manque de sel sur mes frites au restaurant, etc.) ... tout cela est vraiment dérisoire et sans importance. Je continue cependant à vous informer ... Saigon est en vue ... je viens de voir un panneau l'annonçant à 200 km !

Le vendredi 11 avril 2025, après une nuit calme passée dans un camping à 50 mètres de la mer de Chine, j'ai enfourché mon vélo pour parcourir une presqu'île, Hòn Gốm où le français commandant Cousteau a commencé dès 1933 ses célèbres recherches océanographiques. Après un bon bain chaud, dans les eaux bleu-turquoise de la plage "Son Dung" où j'étais seul, je suis rentré au camping, après avoir admiré les bateaux de pêche aux splendides couleurs (voir photos).

Qu’ils sont beaux les bateaux !

Bateau de pêche de forme ronde ... en arrière plan les dunes colorées de Muy Né ... non visitables

Le dimanche 13 avril, je longe la mer ... un parcours avec un peu de dénivelé. Tôt le matin, bon nombre d'hommes et quelques femmes font du vélo de course "dernier cri" pour certains. La plupart me saluent. L'un ou l'autre s'accompagne d'un appareil diffusant une musique de son choix. Si ce n'est pas trop envahissant comme certains Karaokés ... c'est bien !  Au sommet d'un petit col, un groupe mixte fait de la gymnastique qui est tout autant une méditation (le bouddhisme est fort répandu). L'endroit choisi est merveilleux dans un décor de montagne avec la mer en arrière-plan ! La responsable me donne un porte-clef avec les coordonnées de leur association. Trois mots : truthfulness (pleine conscience ?), compassion et forbearance (??)... Même si la traduction fait défaut pour ce dernier mot, l'on comprend aisément qu'il s'agit de ce dont notre monde a grandement besoin !

Offrandes (avec un large sourire) dans le site des tours Cham de Po Nagar

Revenu à la hauteur de la mer, je découvre une plage qui attire du monde en ce dimanche, le "palm Sunday". Le rocher de " Hòn Chồng " également, situé en bord de mer. Le lieu le plus intéressant, c'est certainement les tours Cham de Po Nagar. Retour sur la culture et la civilisation Cham (déjà décrite dans le message précédent lors de la visite du site de Mỹ Sơn  . Ce qui m'a impressionné le plus c'est la ferveur des bouddhistes avec leurs offrandes composées de fleurs et de nourriture. Notez qu'initialement la culture Cham était liée à l'hindouisme.

Avant de quitter la ville de Nha Trang, je visite la pagode de Long Sơn dont l'entrée est constituée de trois portes à battants en bois.

En fin d'après-midi, je quitte cette belle ville de Nha Trang. Apercevant une école catholique, je risque le coup d'y demander la possibilité d'y passer la nuit. D'emblée c'est un "oui" qui m'est donné comme réponse. Je loge dans une salle de classe ... avec deux ventilateurs, ce qui me manquait cruellement les deux nuits passées dans le camping de Đại Lãnh. Je vais pouvoir dormir!

Ni Davos ni Dalat ...

Progressant vers le Sud du Vietnam le long des côtes, mon ami Karl - en visite à Hanoï - me suggère de faire un saut jusque Dalat et ainsi de découvrir les "hauts plateaux". Après réflexion, je me suis dit que je devais revenir à la première option choisie pour ce voyage : les côtes ou l'intérieur du pays ! Et puis après réflexion, pas plus que je n'ai "rien à cirer" avec la station suisse de Davos réunissant périodiquement les "puissants" de ce monde, je ne suis nullement attiré par cette station huppée imaginée et créée par un français pourtant très célèbre, Alexandre Yersin (le fameux inventeur du sérum contre la peste).

Non, je préfère aller à la rencontre des pêcheurs au bord de la mer à Muy Né. Hommes et femmes, dont certains ont passé la nuit sur leur embarcation tout à fait ronde (ressemblant à une piscine), réparent inlassablement des hectomètres de filets. L'une d'entre elles m'offre une étoile de mer. Un jeune m'aborde avec quelques mots d'anglais. Il me demande comment je m'appelle ... "Léon Lukaku", lui répondis-je ... Il sourit car il est fan de football ! Remarquez un tel nom de famille ... c'eût été tout à fait du pur Hazard !

Le village de Muy Né est renommé par ses dunes aux couleurs incroyables : rouge, oranger, etc.  Je les vois de loin depuis la plage où je rencontre les travailleurs de la mer. Voulant m'approcher, j'arrive à l'endroit par où l'on pourrait y accéder. Je tombe sur un sbire qui m'en interdit l'entrée même après moult tentatives de séduction. L'endroit est sinistre car mal entretenu avec plein de déchets - une plaie dans ce pays - même les plus belles plages sont envahies par des tonnes de déchets. Dès lors, j'ai dû me contenter des dunes jouxtant la route principale. Des cars entiers y déversent leurs flots de touristes. Du haut de la dune principale, certains tentent une descente rapide sur un morceau de tapis. Ils arrivent dans le fond plus vite qu'ils ne pensent ... reste à remonter ! Au coucher du soleil, je me contente des couleurs du sable semblable à celui du désert Nord-Africain.

Terminons par une photo contrastée comme j'adore vous envoyer avec un commentaire interrogatif voir incisif ?  Le long de la côte à Muy Né, depuis quelques années, un nombre incroyable d'hôtels de luxe sont apparus, squattant la plus belle partie de la côte et interdisant - c'est une certaine logique mais pas nécessairement juste ni agréable - l'accès à tout un chacun. Il faut bien faire comme aux rivieras italo-françaises et d'ailleurs : laisser éventuellement le dernier bout de plage avec quelques rochers aux familles et aux intrus de mon genre ! Je n'ai réussi qu'une fois à passer sous la barrière à demi-fermée et en trompant le gardien à moitié endormi, lequel est arrivé trop tard pour me dire que je devais quitter ce lieu "réservé" ... ce que je savais déjà bien sûr ... l'important c'est que la photo que je voulais prendre ait été prise avant son arrivée !

Contraste entre le lieu réservé aux ouvriers et le bâtiment qu’ils construisent

Sur la dernière photo style "contraste" jointe, vous verrez l'hôtel immense qui comporte je ne sais combien de chambres ... avec, dans le coin inférieur gauche, la "baraque" où les ouvriers terminant la construction se retrouvent pour "casser la croûte" ou pour dormir pour ceux qui viennent de loin ! 

Ceci dit je vous souhaite une belle et vraie fête de Pâques ... cette année, les cloches ne passeront pas à Faulx-les-Tombes. Le prochain message vous sera envoyé à mon retour le premier mai ... n'oubliez pas l'invitation du 1er mai de mon ami Jean-Paul du GRACQ de Namur.

Anecdotes en vrac (tome deux)

  • Les routes au Vietnam comme déjà dit sont généralement en bon état avec moins de trous il me semble qu'en Belgique. Au bord de la mer, le gouvernement vietnamien construit des voies à deux chaussées séparées parfois avec trois bandes de circulation de chaque côté pour un nombre restreint de véhicules. Avec une belle rangée d'arbres de part et d'autre. Des proposés (hommes et femmes) motorisé.e.s assurent leur survie en les arrosant quotidiennement. Ils et elles se déplacent avec un rouleau de tuyau d'arrosage sur leur engin de déplacement. Heureusement, ce n'est pas ce qui manque au Vietnam !
  • Sur la nationale numéro 1, la route "mandarine", ce qui est étonnant, c'est que les camions pour la plupart roulent sur la bande de gauche, alors qu'il y a deux bandes (en général), si bien que les bus (qui sont nombreux et plus rapides … que le train) doivent les dépasser par la droite et longer la bande d'arrêt d'urgence ... où je me trouve avec mon vélo. Les chauffeurs des cars m'avertissent à l'avance qu'ils vont me frôler ..., en klaxonnent un bon coup ... si fort qu'ils réveilleraient un mort !  Obligé de rester vigilant !  Il m'arrive de suivre le conseil de ma fille Sueli - globe trotteuse expérimentée - en prenant des itinéraires bis le long de la mer ..., avec parfois des surprises au point de vue dénivelé !
  • L'endroit le plus calme où l'on risque de ne rencontrer personne, l'idéal pour une nuit pouvoir "bivouaquer" tranquillement en dehors de la tente trop chaude pour y dormir est un cimetière. Dans le dernier ou j'ai dormi, une tombe proche était éclairée toute la nuit par une lampe branchée sur une batterie alimentée - la journée bien sûr - par un panneau solaire. Génial ... les morts pouvant ainsi continuer à "vivre dans la lumière" même la nuit !

Léon Tillieux à Phan Thiết au Vietnam ... où il a plu - un peu - cette nuit !

 

M07 Transvietnam 2025 - de Hội An à Tuy Hòa

Site historique de Mỹ Sơn - civilisation Cham

Visite du site historique de Mỹ Sơn

Ce vendredi 4 avril 2025, j'ai visité le site historique de Mỹ Sơn, le site le plus important de la civilisation Cham, originaire de Malaisie et Polynésie. Ces peuples de pêcheurs, marins et pirates furent unifiés vers l'an 400 par le roi Bhadravarman 1er. Ayant adopté d'abord l'hindouisme, ils se convertirent au bouddhisme au VIIIème siècle. En conflit avec les autres peuples de la région, les Viets, les Chinois, les Mongols, les Khmers - excusez du peu - le Champa disparu au XVIIème siècle.

Malheureusement, les trésors architecturaux de cette civilisation du site de Mỹ Sơn furent presque totalement détruits durant la guerre du Vietnam des années 1960-1970.  Ils furent pris pour cible par les bombardiers (les tristement "célèbres" B52") étatsuniens et une majeure partie fut détruite à tout jamais.

Les pays belligérants, lorsqu'ils entrent en guerre n'ont aucun scrupule pour écraser des zones où habitent pourtant des êtres humains et des richesses historiques qui n'ont aucune valeur à leurs yeux. Pour l'instant, les Israéliens et les Russes ne cessent leurs agressions malgré les protestations internationales. Entre 1943 et 1945, les bombardiers alliés ont déversé sur des villes comme Essen et Hambourg plus de bombes que nécessaire pour détruire "une fois" les installations militaires. Car plus il y avait de destructions, plus il a fallu reconstruire au lendemain du conflit ... et cela a généré des profits énormes au bénéfice de ceux qui ont profité du financement de la reconstruction d'après-guerre (plan Marshall – celui des années 1950, car les politiciens wallons en ont inventé un autre du même nom plus tard !). Sauf que celles et ceux qui vivaient dans ces villes y ont tout perdu, dont le bien le plus précieux, la vie ... comme mon oncle Joseph qui n'est pas revenu de Hambourg en 1945 ... et que je n'ai jamais pu connaître. Vous comprendrez dès lors mon engagement et mon choix réfléchis, motivés et irréversibles en faveur de la non-violence  ... !

Dans son discours adressé il y a quelques jours au peuple vietnamien, le roi Philippe a dit – et ce n’est plus un poisson d’avril - : " nous avons été profondément émus par les immenses souffrances endurées par votre peuple". Toute guerre quelle qu'en soient les raisons ne peut légitimer de tels moyens destructeurs ...  et il est bon de le redire comme Philippe : " ... Surtout en ces temps où le droit international est bafoué et supplanté par le droit du plus fort."  (Un triste exemple : Gaza)

Première moisson du riz

Moissonneuse pour le riz

La moisson du riz a commencé dans le Sud

Alors que dans le Nord du Vietnam, le riz commence à sortir des rizières, dans certains champs du Sud du pays, les paysans commencent déjà la moisson. Ce dimanche 6 avril, je campe à l'orée d'un bois avec comme panorama, les champs déjà moissonnés en feu. Ce spectacle, impossible de le voir de sa chambre d'hôtel !  Le mercredi suivant en revanche, n'ayant pas trouvé de rizières dans une région plus urbanisée, me voilà à l'hôtel ... impossible de fermer l'œil : à 22 heures trente, la télé résonne toujours dans la pièce d'à côté ... qui est la réception !  Une petite interpellation et la réceptionniste coupe la télé ipso facto.  Hier, par contre, ayant trouvé un camping - vide - le jeune gardien m'a dit que je pouvais y mettre la tente sans payer ... très bien mais les chiens eux n'avaient pas l'intention de m'accueillir aussi bien que leur maître : l'un d'entre eux a aboyé durant une heure quand je suis allé à la toilette. Non le camping sauvage est bien plus calme ... si l'on sait choisir un bon endroit éloigné de la nationale et des karaokés dont les Vietnamiens sont friands ! 

Rencontres exceptionnelles

Mardi 8 avril, il est 7 heures 7 du matin. Je m'arrête pour consulter la carte. Je vois arriver un homme en courant ... avec un bandage au genou. Il s'arrête et nous échangeons en anglais. Will de Newcastle dans Nord de l'Angleterre, réalise un défi incroyable : relier Saïgon à Hanoï en courant durant 40 jours, soit environ 1.700 km. Ingénieur en informatique, il a son ordinateur dans son petit sac à dos ... et continue à travailler ... à distance. Incroyable ... surtout que ce raid a pour but de recueillir des dons pour la lutte contre le cancer. J'envoie un message et une photo de cette superbe rencontre par WhatsApp et vous êtes nombreux à réagir ... plus que par courriel ! Merci pour votre soutien.

Will court pour la recherche du cancer … durant 1.700 kilomètres !

Le même jour, une autre rencontre : un homme assez âgé à moto s'arrête à ma hauteur et m'invite à prendre un jus de noix de coco ... délicieux surtout avec des glaçons et l'intérieur blanc. Parlant bien l'anglais, il m'explique que sa sœur habite en Californie et qu'il va régulièrement lui rendre visite. Il se présente comme bouddhiste. Mais je regrette un peu de n'avoir pas eu le temps d'approfondir cela.

Rencontre avec un boudhhiste

1975-2025 commémoration de la fin de la guerre du Vietnam 

En ce mois d'avril, au Vietnam, ce souvenir fait l'objet de rassemblements officiels. Un jour au matin, j'ai eu l'occasion d'assister au début d'une commémoration avec des spectacles de danse et de chants par les élèves d'une école.

Spectacle scolaire en vue du grand défilé du 30 avril 2025  : 50 ans de la fin de la guerre du Vietnam

Anecdotes en vrac

  • Dans la rue, un aiguiseur vous affûte couteaux et outils : il a le matériel nécessaire sur sa moto ;
  • La ligne de chemin de fer Hanoï - Saïgon a été planifiée par les français, je présume. Il n'y a pas beaucoup de trains ... c'est l'occasion pour un employé de marcher entre les voies pour vérifier leur état et vérifier leur écartement. Avec plus de 2.000 km de voies ferrées, il doit y en avoir de la main d'œuvre ! Et aucun danger ... les conducteurs de train klaxonnent sans arrêt ! Car bien sûr, il y a aussi les vaches qui aiment – se croyant sur leur territoire -  traverser les voies comme elles le font sur les routes !
  • Ayant repéré un chantier naval avec de beaux bateaux à photographier, je trouve le moyen d'y entrer - avec mon flair habituel - mais c'est sans compter sur un chef qui se fâche et m'indique la sortie ... comme on le montre à un chien ; mais réaction diplomatique de ma part en lui montrant que je veux seulement prendre une photo, il se ravise ... d'autant plus que je lui propose de prendre une photo de lui ... Ce qu'il accepte avec un grand sourire ! Métamorphose !
  • Le long des routes nationales, pas besoin de GPS, il y a une borne kilométrique bien mise en évidence et même des bornes hectométriques avec sur chacune le kilométrage depuis la frontière chinoise ; et ce matin, j'ai vu un homme repeindre les données sur ces bornes ... avec un pinceau d'écolier ! Précision vietnamienne.

que les bateaux vietnamiens sont beaux !

Léon Tillieux à Tuy Hòa au Vietnam

 

M06 Transvietnam 2025 - de Huế à Hội An

La citadelle impériale de Huế

J'espère que vous avez bien reçu le message M05 le jour où j'arrivais à la ville impériale de Huế.

Ce 28 mars, quelques-uns d'entre vous se sont inquiété.e.s en apprenant le séisme assez important (de force 7,3 sur l'échelle de Richter) qui a touché le Myanmar (ou ex-Birmanie), la Thaïlande et le Laos où se trouvent mes amis cyclistes brésiliens rencontrés sur la route de Lào Cai. Ici, nous n'avons rien ressenti ... eux non plus !  Il semblerait que le nombre de victimes est important et augmente d'heure en heure surtout au Myanmar.

Huế, cité impériale - visite des tombeaux impériaux et de la cité impériale

Huế est la ville vietnamienne la plus intéressante à visiter avec Hội An, surtout sur le plan historique. J'ai réservé deux jours pour la découverte de cette ville. Samedi 29 mars, avec le vélo allégé de ses encombrants et trop lourds bagages, j'ai effectué une boucle de 35 km. Mais tout d'abord, sur la rive gauche de la rivière dite "des parfums", se dresse la pagode Thien Mu ainsi que le temple de la littérature. A cet endroit, j'ai eu un échange intéressant en anglais avec une dame (voir photo) qui s'intéressa à mes voyages et aux conditions dans lesquelles ils sont organisés. Rares en effet sont les Vietnamien.ne.s avec qui il est possible d'avoir un échange en anglais plus ou moins correct. C'est un peu plus intéressant qu'un bref échange avec une personne (un homme généralement) qui vous dit connaître la Belgique ... en citant Lukaku ou Hazard ... une mise à jour s'avère toutefois nécessaire, il me semble !

De l'autre côté de la rivière des parfums, il y a toute une série de tombeaux impériaux J'en ai visité deux : "Tự Đức" et "Minh Mang". Les empereurs prévoyaient chacun un site en vue de leur sépulture post mortem. Ils avaient chacun non seulement envie de se réserver un grand et riche espace pérenne mais surtout - étant doués comme beaucoup, encore de nos jours, surtout chez certains hommes politiques et dirigeants inboulonnables, d'un égo surdimensionné - voulaient un espace plus grand que ceux de leurs prédécesseurs. Un peu du trumpisme avant la lettre. C'était une façon pour pérenniser leur souhait que l'on se souvienne longtemps d'eux et surtout de ce qu'ils avaient (fait) réaliser.

Un palais de la cité impériale de Huế

En ce qui concerne la cité impériale, celles et ceux qui ont eu l'occasion de la visiter vous diront que c'est une des X merveilles du monde. En ce qui me concerne, ce fut - un peu - difficile étant donné que j'ai dû affronter toute la matinée du dimanche 30 mars, un crachin persistant bien belge ... mais en tant que belge l'on s'adapte partout !  Il paraît que la pluie est dans les prévisions pour les jours prochains ... tant mieux du point de vue température ... je n'aurai plus les 34 degrés de la semaine passée !

Vous décrire la cité impériale me demanderait des pages d'écriture ... qui pourraient être lassantes. Je ne vais donc point faire concurrence aux Routard, Galimard et autres guides superbement écrits et documentés. Ce qui m'intéressait en revanche c'était d'observer comment se comportent les visiteurs/visiteuses surtout vietnamien.ne.s. Il semblerait que de très nombreuses personnes dans cette région, se revendiquent (ou se croient) descendant.e.s, de sang royal voir impérial. Notez que c'est plausible quand on sait que dans ces demeures aux dimensions "extra-larges", il y a - plutôt il y avait - beaucoup de places pour de très nombreuses concubines. Les empereurs étaient donc bien entourés et sans doute bien "occupés" ! Selon le Routard, le chiffre de 100 est cité ... mais comment savoir ... #MeToo n'existait pas !

Un couple devenu subitement un couple « impérial »

Un couple amoureux de retour dans le passé des mandarin.e.s

Dès lors que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur de ces palais qui rivalisent de beauté, vous pouvez admirer des couples ou des hommes, des femmes, de tout âge, portant de splendides costumes ... qu'ils ont revêtus (loués sans doute) pour assouvir leur rêve d'être - l'espace d'une matinée dans un décor impérial surdécoré - prince, princesse, mandarin, mandarine (je ne sais pas si le vocable existe) ou même empereur et impératrice. Mais vous avez tout le temps d'admirer le spectacle (vivant) ... les selfies sont en effet interminables et sans cesse à recommencer. Tant mieux pour le plaisir des yeux ... ce à quoi vous pourrez être associé.e si vous patientez lorsque les photos que j'ai eu le bonheur de prendre (avec mon appareil photo et non avec mon smartphone car je n'ai pas le réflexe de l'utiliser et surtout parce que ce 'truc" n'a pas de viseur ni de zoom pratique) seront sur ce présent site de mes voyages : www.goffinets.be/kapsud

Notez que ces journées où l'on déambule entre ces sites me fatiguent beaucoup plus que les journées durant lesquelles je pédale ! En fait dans ces visites, observer le comportement des gens est tout aussi important pour moi qu'admirer ce qui n'est que de vieux vestiges et de vieilles pierres ... tout en reconnaissant que le travail des archéologues est important pour la sauvegarde du patrimoine.

Chez les sœurs de Saint-Paul de Chartres

Depuis des années, avec des amis et amies belges et français.e,s., nous nous rendons en pèlerinage à Chartres en France et sommes accueilli.e.s chez les sœurs "de Saint-Paul de Chartres" ... à l'ombre de la célèbre cathédrale. Surprise, dans le Routard, référence est donnée à cette congrégation missionnaire au numéro 42 de la rue Kim Long située sur la rive gauche de la "rivière des parfums" et à proximité d'un tout nouveau pont merveilleusement éclairé la nuit ...  en rouge, couleur nationale oblige (avec alternativement une autre couleur ... quand même !)  J'y saute à vélo le samedi matin ... et me voilà reçu dès 7h45 par Sœur Marie-Kim (voir photo) ... qui parle français, ayant vécu à Chartres il y a une vingtaine d'années. Le lendemain, ayant débuté matinalement mon dimanche par une messe (à 5h15 j'ai maintenant l'habitude d'être un lève-tôt), je l'ai terminé à 19h par une invitation à participer au "souper" de la communauté, avec un plat traditionnel vietnamien se terminant par un délicieux thé au gingembre. L'occasion d'apprendre que les religieuses s'occupent de l'éducation de jeunes filles de familles pauvres. Une autre maison accueille des orphelins. Ce travail important et de longue haleine nécessite un financement. A titre d'exemple, l'approvisionnement en riz (nourriture de base en Asie) revient à 2.000 euros par mois. Je quitte la maison en passant au milieu d'une haie formée par les filles. Merci pour cet accueil ... le dimanche, c'est décidément pour moi la journée contact avec les catholiques vietnamiens ! Restent bien sûr les autres ... et ils/elles sont nombreux.ses !

Soeur Marie Kim et ses consoeurs de Saint-Paul de Chartres à Huế

Sur la route de Da Nang, au premier passage à niveau en quittant Hué, la garde-barrière agite un drapeau ... le train Hà Nội - Huế - Saigon va passer. Les barrières ne se lèvent pas mais traversent la route horizontalement, Elles sont munies de roues (voir photo) ; je crois n'avoir jamais vu cela en Belgique !

Panorama sur la mer de Chine Méridionale en montant le col des nuages au Vietnam

Le col des nuages ... dans les nuages

Lors de la Transandina 2013, le voyage avait commencé par l'itinéraire du "train des nuages" dans la montée du fameux col de Sico entre Argentine et Chili. Ici au Vietnam, ce mardi 1er avril 2025, me voilà arrivé au pied du "col des nuages", l'unique difficulté du genre que je rencontrerai sur le trajet Hà Nội - Saigon. Au début, la visibilité est correcte et permet d'admirer la mer avec des pêcheurs sur leur frêle embarcation. Au fur et à mesure de la montée, je me retrouve dans un épais brouillard. Il était annoncé 20 km de montée ...  mais en fait ce chiffre incluait la descente. C'est donc bien heureux qu'après un peu moins de trois heures de grimpette, j'arrive au sommet ... félicité par un couple de londoniens tout aussi frigorifiés que moi. Le sommet se situant à 496 mètres d'altitude (même pas le Signal - belge - de Botrange !) ce n'est pas comparable aux cols andins (2009, 2013, 2018, 2019 et 2020), ceux du Tadjikistan et du Kirghizistan (2017), les cols pyrénéens (escaladés en 2022 en hommage à mon petit cousin des Yvelines, Hubert Leman) … sans oublier les Rocky Mountains au Canada (2023) et ceux du Haut-Atlas au Maroc (2024). La descente est vertigineuse, (ce que j'aime ... confiant dans mes freins hydrauliques Magura). Après avoir admiré le panorama de ville de Dan Nang et de son port, je me retrouve vite sur la route menant à Hội An... en bénéficiant à nouveau du soleil et d'une température plus élevée.

Arrivée au sommet (496 m !) du col des nuages … au Vietnam

Visite de Hội An

Hội An, charmante ville a gardé des maisons du style colonial français. Petite de taille, cette ville n'a guère été détruite lors de la guerre du Vietnam comme ce fut le cas pour la ville de Da Nang. Énormément de monde dans un piétonnier où malgré tout roulent des mobylettes ! Temples, maisons très anciennes, musées se succèdent et font de Hội An une des villes les plus intéressantes à visiter au Vietnam. Soudain, j'entends parler brésilien : un couple du Nordeste. Nous échangeons brièvement sur l'actualité ... ce qui n'est guère réjouissant. Ils se réjouissent toutefois que ce n'est plus Bolsonaro qui gouverne au Brésil, en appelant celui-ci le "frère jumeau de Trump" !  La visite est encore plus intéressante le soir avec les illuminations et les bateaux circulant en arborant des lanternes éclairées et multicolorées.

Maisons coloniales de Hội An

Illuminations le soir à Hội An

En arrivant à l'hôtel (oui, il m'arrive de faire une petite infidélité à ma tente), je vois un vélo de course. C'est une jeune française qui relie - comme moi - Hà Nội à Saigon (Hồ Chí Minh-Ville). Ce qui est étonnant : le poids du vélo et des bagages (hormis la pilote pourtant plutôt svelte) totalise 20 kg ... sûr qu'elle n'a pas plusieurs tenues de rechange, ni de tente d'ailleurs !  A 100 km par jour, elle sera à Saigon avant moi !  Mais je ne suis pas pressé, j'ai encore 4 semaines devant moi!

A cinq km du centre, la plage de Cửa Đại attire une certaine clientèle et pas n'importe laquelle. En effet selon le Routard (toujours ce guide bien informé), il y a quelques années déjà, le gouvernement a fait disparaitre les petits hôtels pour donner place aux grands "ressorts" et hôtels de luxe. Politique étrangement peu cohérente avec l'orientation officielle du régime vietnamien ! La plage toutefois est accessible à tout un chacun.

Je ne suis pas le seul belge au Vietnam ... ceci n'est pas un poisson d'avril !

… n’est-ce pas Maxime (Prévot, Ministre belge des affaires étrangères et bourgmestre-empêché de Namur, capitale de la Wallonie) !  La personne auprès de qui je réserve la découverte du site historique de Mỹ Sơn pour demain 4 avril, connait quelques mots de français et est au courant que le Roi (Philippe) et la Reine (Mathilde) "de mon pays" sont en visite officielle au Vietnam. Quant à moi, je n'étais vraiment pas au courant de cela. Agnès du magasin Nord-Sud de Gesves ainsi que les amis de l'atelier vélo au centre de réfugiés de la rue de Dave à Jambes m'ont informé. Le 1er avril, j'ai par conséquent essayé d'inviter le roi et la reine (mais c'eut été difficile surtout pour elle avec sa longue robe et son chapeau) de venir - avec un vélo (si possible non-électrique bien sûr) - me rejoindre ne fusse que sur cinq km du côté du col des nuages ... mais je n'ai pas eu de réponse du Palais Royal !

Compte rendu de la visite de Mỹ Sơn dans le prochain message M07

Léon Tillieux à Hội An au Vietnam

 

M05 Transvietnam 2025 - de Hanoï (Hà Nội) à Huế

Coucher de soleil sur les montagnes de la baie d’Along terrestre

Merci à celles et ceux qui ont réagi à mon message M04 que vous avez reçu alors que je revenais à Hà Nội après une boucle de 600 km dans les montagnes du Nord du pays.

Deuxième rencontre d'un cycliste longue distance : Sven, jeune originaire des Pays-Bas qui arrive du Sud, de Hô Chi Minh-Ville. Échanges très intéressants de nos voyages passés, notamment en Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizistan. Des conseils pour planter la tente ... cela m'intéresse toujours!

Ce jeudi 20 mars au matin, nous prenons la direction de l'hôpital. J'ai rendez-vous avec un médecin car depuis près de deux semaines, je souffre d'une infection au niveau des bronches. Mes amis prénommés Huệ (qui signifie fleur de Lys) et Cường (force et résistance) m'y conduisent. Il s'agit d'un très grand hôpital, l'hôpital franco-vietnamien où nous nous perdons dans les différents niveaux et services. Après une attente pas trop longue, je suis reçu par une jeune dame médecin qui me prescrit des antibiotiques et d'autres médicaments.  En principe, en huit jours je devrais être guéri … !

De retour chez mes amis, je dresse la liste des médicaments à prendre ainsi que la posologie. Une fois cela fait, c'est le moment du départ. Cường m'accompagne avec son VTT pendant les premiers kilomètres jusqu'à ce que la route vers le Sud numéro 1A soit atteinte. Il s'agit de la "route mandarine" ... qui doit vraisemblablement son nom au fait que les Chinois sont passés par ici plus que de coutume en s'y installant à leur gré. Un peu comme les Romains chez nous en Europe il fut un temps !  Il en résultat des routes que l'on utilise encore aujourd'hui. Ici au Vietnam, les routes nationales sont dans un bon état. Comme il y a une bande réservée aux deux roues, je me sens en sécurité. Attention parfois certains usagers deux-roues viennent en sens contraire pour une courte distance. En ville, il y a beaucoup de motocyclettes ; comme tous conduisent à peu près à la même vitesse, il n'y a pas trop d'accrochages. Je n'en ai pas vus ... sauf une moto à terre et en mauvais état ... que j'ai photographiée sous l'œil étonné des "rwêtants" !

Cường m'accompagne au début de la route "Mandarine"

Ce jeudi 20 mars au soir, pour dresser la tente, je suis le conseil de Sven, le cyclo-randonneur rencontré la veille au bord d'un lac célèbre de Hà Nội. Je pénètre dans une propriété de ce que je crois être un temple. Il s'agit d'une très grande maison avec des dépendances. Le propriétaire - par gestes - me permet d'y dresser ma tente et d'y passer la nuit. Il m'indique où se trouvent les toilettes et me donne un masque. Avec son épouse, il essaye de me faire comprendre quelque chose. Impossible ! L'essentiel c'est d'avoir trouvé un endroit pour la tente ... et il fait nettement moins froid que dans le Nord du pays ! Au petit matin, mon hôte me fait visiter la maison ... remplie de richesses de l'époque coloniale française et de celle qui l'a précédée : la chinoise. Mais quelle surprise : une toile représentant le sacre de Napoléon ! J'ignorais que l'on se souvenait encore de ce "petit" tyran aussi loin de Paris un peu plus de 200 ans après ce sacre. Je me demande si dans deux siècles il y aura encore une trace au Capitole de l'investiture de Trump II ... en espérant qu'il n'y aura pas de numéro III ni de clone présidentiel du même genre qui lui succédera ... l'on ne sait jamais avec le développement de l'IA ?

Belle ... cette maison d’accueil !

Etrange ce personnage au Vietnam !

Hồ Chí Minh-Ville (ou Saïgon) à 1.680 km... allez encore quelques coups de pédale ! 

Les rotules commencent petit à petit à me faire moins mal. C'est l'atmosphère vietnamienne qui pénètre doucement!

Une trentaine de km pour arriver à ce que l'on appelle la "baie d'Along terrestre'". Ce vendredi 21 mars, visite du site reconnu par l'UNESCO : Trang Han. Visite en bateau pendant trois heures sur une barque actionnée par les bras courageux d'une dame ... pour quel salaire pour un travail long, répétitif et pénible? Elle seule pourrait me répondre ... mais le vietnamien "non è facile come l'italiano !" Le nombre très élevé de touristes a au moins l'avantage pour la population locale, de créer un nombre impressionnant d'emplois ... surtout féminins. La visite se fait en compagnie de deux jeunes filles espagnoles ... histoire de se remettre à l'espagnol. La Colombie et l'Équateur ... c'était il y 5 ans, juste avant la COVID 19 !

La baie d’Along terrestre Trang Han

Cherchant un endroit pour planter la tente, je risque le coup en demandant à un jeune paysan qui rentrent ses chèvres. C'est ma chance .... il est d'accord. Coucher de soleil imprenable sur les montagnes au même profil que celles de la baie d'Along. Pendant la nuit, j'entends des voix ... ce sont les chèvres qui se demandent qui peut bien dormir si près de chez elles ?

Levé tôt, j'arrive avant le flot de touristes pour la visite du second site, celui de Tam Coc. Le temps est au sec. Très vite la brume se lève. Seconde visite avec vues sur des montagnes semblables comme la veille à celles de la baie d'Along ... avec en plus le cadeau d'un soleil généreux. Aujourd'hui, je suis seul avec le pagayeur ... qui rame avec ses pieds ... comme les pêcheurs du lac Inle en Birmanie mais ici il utilise les deux pieds.

Comme au lac Inle en Birmanie ... mais avec les deux pieds

Reprenant la route, je suis invité dans une ville à pénétrer dans le chapiteau où se prépare un mariage. Je repars avec des boissons et des biscuits.  Le soir, un peu de recherche et j'installe ma tente sur une plateforme en béton en surplomb des rizières ... au moins, c'est plat !  Le voisin donne son accord et s'inquiète si j'ai quelque chose à manger !  La nuit, les "habitant.e.s" du coin se font entendre en ... croassant.  Le matin, parti avant le lever du jour, le soleil fait soudainement son apparition ... une belle journée (de rencontres) s'annonce.

Ce dimanche matin 23 mars, vers 10h30, je me suis approché d'une petite église catholique en zone rurale qui a été construite en 1993. Le curé et des laïcs, prénommés Joseph (leur prénom ,"resté secret" reçu au baptême), parlant l'anglais m'ont invité à un repas vietnamien délicieux : potage, légumes, poissons, fruits de mer ... et du riz bien sûr, sur un plateau tournant sur une table ronde.  De la bière vietnamienne pour agrémenter cela. Plusieurs fois au cours du repas, les convives cognent leur verre en se souhaitant "bonne santé" ... Ce que j'ignore encore en vietnamien !  Une chose est certaine : ce délicieux repas m'a regonflé dans tous les sens du terme.

Le soir dans le même ordre d'idée, j'aperçois au loin une église. En m'approchant, je me rends compte qu'elle est en complète restauration. Les ouvriers qui terminent leur journée me signalent un endroit où je puis dresser ma tente. C'est sans compter sur les responsables paroissiaux, arrivés pour la messe du soir ... qui m'envoient p...... ailleurs. Toutefois un des jeunes ouvriers, sans en référer aux "supérieurs", m'invite à le suivre et me propose une chambre avec matelas et couverture dans une maison à 500 mètres de l'église pour y passer la nuit. En fait, c'est là qu'ils dorment durant la durée du chantier. Ils m'offrent du riz et des sardines grillées ainsi que de petits morceaux de volaille ... et une bière Saïgon alors qu'eux s'offrent "plus d'une" rasade d'alcool … de riz vraisemblablement. A propos de ce genre d'initiative qui vient de la base plutôt que de la hiérarchie, un proverbe malgache dit que "c'est par le fond que la marmite commence à bouillir ... !"  Comprenne qui pourra ... !  Ce fut un dimanche de chance, accueil et partage(s) au menu !

Ce lundi 24 mars, parti très tôt, à midi, j'ai déjà parcouru 50 km. Dans la ville de Vinh, je me trompe et prends une mauvaise direction. Perdu, je demande l'aide d'un pompiste qui quitte sa station d'essence pour me ramener sur le bon chemin. Il m'a attendu juché sur sa moto, durant une très longue distance, certainement entre 5 et 10 km, pour être sûr de me ramener sur la nationale 1 vers Huế... et cela gratuitement !  Avec un beau sourire ... convaincu de ne pas avoir perdu son temps !

Aujourd'hui encore, j'ai été impressionné par le nombre d'églises qui apparaissent à l'horizon parfois avec leurs tours jumelles ... l'on se croirait à s'y méprendre dans les Hauts de France, dans la Beauce chartrienne ou non loin des décors bréliens de la mer du Nord de notre cher plat pays, s'il n'y avait les rizières au vert éclatant et les étangs où viennent se prélasser quelques buffles fatigués.

Quant à moi, ce mardi soir 25 mars, je vais pouvoir me reposer des 90 km parcourus ce jour car j'ai eu l'audace de demander l'accueil dans une paroisse dont j'apercevais l'église monumentale de bien loin. Trois jeunes étudiants présents prennent l'initiative de me répondre positivement en l'absence du curé de la paroisse. Smartphone auto-traducteur aidant, je comprends que ma demande est acceptée par ces jeunes (16-18 ans) en train d'aménager les plantations du jardin jouxtant l'église. Un repas (nouilles vietnamiennes au goût prononcé autant que délicieux) m'est offert et c'est requinquant !  Vers 19 h, dans l'église voisine retentissent les chants de l'office du soir. L'église est pleine. A la sortie, dans la pénombre, la file des confessions est longue. Comme au petit matin - dès 4h50 ... bravo les lève-tôt - pour la messe quotidienne à laquelle je participe également ... cela me rappelle les années 1960 au collège diocésain de Bellevue à Dinant-sur-Meuse, où, à 6h20 (pas à 4h40 ! heureusement) du matin, à jeun, nous descendions en rangs silencieux à la chapelle pour la messe du matin ... avant 50 minutes de d'étude (c'était bien car nous avons appris à travailler) et ... enfin, le petit-déjeuner !  Ici, les femmes - un peu plus nombreuses dont certaines habillées de leur longue belle robe moulante et colorée - sont à droite et les hommes - chemise blanche - à gauche. Remarque concernant l'inculturation du catholicisme au Vietnam : au moment de la consécration, c'est le gong bien asiatique qui retentit. Visiblement, ce Vietnam en est encore peut-être à une époque préconciliaire ... quoique à chaque pilier, est accroché un écran affichant les textes des chants. Rappelons-nous que durant les années 1962-1965, c'était les années dures du régime communiste au Vietnam ... et d'une guerre interminable (il a fallu attendre 1975 avec le départ de Saïgon de l'armée étasunienne). Actuellement après avoir longtemps été interdite, la pratique du culte est ré-autorisée depuis quelques années déjà. Ce que dit le Routard à propos de la pratique "assidue" du Rosaire à laquelle les catholiques vietnamiens s'accrochent encore est bien vrai quand on voit l'assistance fidèle et nombreuse des fidèles (adultes, adolescents et enfants) à la messe quotidienne bien avant le lever du jour ... et la journée de travail. Ce qui m'a surtout impressionné dans cet accueil, c'est que des jeunes catholiques "pratiquants" ici au Vietnam, décident d'accueillir un étranger en l'absence de leur pasteur et qu'ils ne pouvaient contacter malgré leur smartphone ... et je leur dis : "évangéliquement et humainement chapeau, les gars !  Il n'y a pas d'eau chaude dans la chambre où j'ai passé une bonne nuit mais l'important c'est la chaleur de votre coeur !" 

église monumentale à la française

Il est intéressant de rappeler que l'histoire de l'évangélisation de ce qui s'appelait le Tonkin et l'Indochine, a été menée principalement  par des missionnaires français dès le 16ème siècle, alors qu'étaient bien présents et intégrés depuis des siècles, le Confucianisme, originaire de Chine et le Bouddhisme venant de l'Inde. Cette évangélisation de la région continua à être organisée alors que la recherche avide de territoires nouveaux - surtout à partir de 1858 (en 1867, la Cochinchine devient colonie française) - aux richesses convoitées par le système colonisateur français, comme ce fut le cas dans les autres continents du Sud par la plupart des nations européennes et nord-américaines y compris la Belgique. Les deux guerres mondiales du 20ème siècle, les nombreuses luttes de décolonisation - dont celle du Vietnam - et celle que nous sommes malheureusement en train de revivre, ne sont que les conséquences de ces luttes entre les nations pour s'approprier les richesses du sous-sol et autres ... sans respect aucun de ces pays et de leurs populations. Il y a bien sûr d'autres raisons que, par exemple Poutine et Trump ... et d'autres encore (Netanyahou … un autre triste exemple) s'évertuent à poursuivre ... ce qui meuble l'actualité... que je ne puis suivre que de loin, je le reconnais.

En ce qui concerne la langue Vietnamienne, c'est un jésuite portugais appelé Francisco de Pina (1585-1625) qui modifia l'alphabet en utilisant les lettres de nos langues européennes en y ajoutant une accentuation subtile pour tenir compte des différentes variations de sons ... comme pour distinguer Huế, la ville, du prénom Huệ, qui s'écrit de la même manière mais avec des accents différents. Il est dès lors beaucoup plus facile de lire le vietnamien que le Chinois !  Il faut néanmoins un traducteur !  Les inventeurs des smartphones y ont pensé … quitte à « fainéantiser » les candidats interprètes !

Un matin, j'avais aussi été ravitaillé par des jeunes garçons de moins de 12 ans qui m'avaient tout simplement donné de petites bouteilles d'eau ... en se disant : "celui-là, il doit avoir soif !"   Également une fille d'une douzaine d'années qui m'a donné un soda !  Belles initiatives ... avec le sourire en plus !

Ravitaillement en eau avec le sourire ... à la sortie de l'école !

Vous me demanderez vraisemblablement quand j'ai le temps de rédiger ces comptes-rendus de voyage après avoir parcouru près de 90 km, c'est que, couché avec les poules (ou les chèvres) dès 20 heures, vers 2 h du matin, l'insomnie me rattrape ... et j'écris ... en espérant que cela vous intéresse ou parfois vous interpelle ? Si vous constatez que vous n'avez pas reçu un ou plusieurs messages précédents, veuillez me le signaler à ltarchives@hotmail.com ... mon smartphone ne me permet pas de retrouver aisément la liste d'envoi créée sur mon ordinateur avant le départ .. d'où des oublis involontaires. Vous êtes en effet très nombreux à me suivre.

Ce jeudi 27 mars, 7 h du matin. Dans la brume, un paysan conduit son troupeau de vaches dans les champs. Une paysanne arrose son champ aux parcelles de légumes rectilignes ... avant la chaleur de ce jour : la température montera jusqu'à 34 degrés !

Ce vendredi 28 mars : arrivée à Huế... une belle partie de la route vers Hồ Chí Minh-Ville (alias Saïgon) est - déjà - parcourue. Mais au moment où je replie la tente, un paysan venant vérifier l'arrivée d'eau à sa rizière me salue en m'offrant un sourire éclatant comme le soleil qui déjà sort de la brume matinale.

Petite mésaventure ce matin, après avoir replié la tente plantée sur un sentier entre deux champs de riz, je suis reparti erronément vers Hà Nội, vers le Nord. Mais très vite le sens de l'orientation qui m'aide souvent m'a rappelé que le matin, au Vietnam, le soleil n'est pas à droite de la route ... d'où demi-tour !

La visite de cette belle et intéressante ville d'Huế vous sera décrite dans mon prochain message.

La ville de Huế est en vue

Léon Tillieux au Vietnam

 

jeudi 15 mai 2025

M04 Transvietnam 2025 - seconde semaine

Compte-rendu des premiers moments de découvertes à vélo dans les montagnes du Nord

Samedi 8-3-2025

Grâce au plan élaboré par le mari de Hué, je sors facilement de Hanoï. Au fur et à mesure de l'éloignement de cette grande métropole (plus de 8,5 millions d'habitants), le nombre de véhicules diminuent progressivement. Je me dirige vers la ville de Son Tay. Logement dans un petit hôtel. Bilan de cette journée : 83 km de parcourus.

Dimanche 9-3-2025

Les fêtes de mariage sont célébrées dans des chapiteaux avec une décoration florale exceptionnelle... agrémentée de décibels. Vers 14 h, je suis invité à participer à une fête. Cela me rappelle l'Ouzbékistan en 2011. Je décline l'invitation car j'aurais dû attendre 2 heures pour voir arriver les mariés.... Ce sera pour une prochaine fois.

Dans une petite ville, un monsieur sympa m'invite à prendre le thé. Il répare de vieux vélos. Il me montre une fameuse pompe à vélo, très solide, en cuivre ou en laiton, presqu'aussi âgée que moi. En effet, sur cette pompe, il est inscrit "Indochine française." Sans aucun doute, elle est antérieure à Dien-Bien-Phu (1954) !

N'ayant pas trouvé d'hôtel, je cherche un endroit discret pour monter la tente. Patratras, je me casse la pipe ainsi que le vélo et tombe malencontreusement sur le genou droit qui posait déjà problème. Toute la nuit j'imagine un plan B avec les bus ou les trains. Au petit matin, après maints massages du dit genou, je reprends le vélo après avoir baissé légèrement la selle. Le rythme est plus lent mais j'avance sûrement. A midi, ayant mal dormi, je me paie une petite sieste d'une heure au bord du chemin. Un jeune de 14 ans me réveille et me donne deux sandwiches, me confondant sans doute avec un SDF. Un adulte me demande si je n'ai besoin de rien !

Mardi 11 mars... jour de chance !

Après une journée sans problème et 50 km parcourus, je me hasarde à demander l'hospitalité. La maison est traditionnelle ; d'emblée, Luat - c'est le prénom du monsieur - est d'accord de m'offrir " le gîte et le couvert". Il me montre où je vais dormir et où je peux prendre un bain. L'eau chauffe dans une grande marmite. Son épouse, Thank prépare le repas. Dans un premier temps, le plateau chargé de victuailles est déposé à même le sol sur un tapis. Mais ayant pitié de mes genoux, mes hôtes déplacent le tout sur la table un peu plus haute pour me permettre de m'approcher aisément des mets préparés ! Excellente cuisine ! Des fauteuils imposants en bois massif... rien avoir avec le style Ikea !

Maison traditionnelle du Nord Vietnam ... maison d'accueil

Mercredi 12 et jeudi 13 mars

Le dénivelé augmente progressivement à l'approche de Lao Cai. Dans une montée, un couple à vélo me rejoint. Quelle surprise ! Deux jeunes sexagénaires, Diuk et Norma venant du Brésil... ici au Vietnam... c'est incroyable et à vélo ! Le lendemain, ayant pris le bus pour rejoindre la petite ville de Sa Pa, nous nous retrouvons autour d'une table pour échanger sur nos nombreuses expériences de voyage à vélo.

Norma et Diuk, venant du Brésil - do Brasil

Vendredi 14 mars... Un trek dans les montagnes de Sapa.

Parti avec 7 touristes étatsuniens, nous suivons un itinéraire assez escarpé de 12 km, à travers villages et minorité ethnique Hmong. Les Hmongs sont présents dans cette région asiatique avec près de 10.000.000 de personnes en Chine et plus de 1.300.000 au Vietnam. Vêtements et artisanat hautement colorés. Le soleil est au rendez-vous mais la boue aussi... avec l'une ou l'autre glissade. Heureusement, la charmante guide anglophone assure ma sécurité en me donnant la main pour passer les endroits difficiles. De merveilleux paysages se succèdent avec de nombreuses cultures en terrasses.

Femme de l'ethnie Hmong

De retour à Sa Pa, j'enfourche mon vélo pour une longue descente vertigineuse de 30 km... à certains moments en dépassant l'un ou l'autre lourd camion en "rétropédalage"... en évitant au possible les buffles totalement ignorants des règles de circulation !

De retour à la ville de Lào Cai, je n'ai aucune envie de m'approcher de la frontière chinoise... le style de bâtiments pas plus que le regard austère du douanier ne m'inspirent. Après quelques recherches, je trouve un bus pour Ha Giang devant la gare ferroviaire de Lao Cai, grâce à une personne intermédiaire qui négocie deux places (dont une pour le vélo)... avec commission à la clef. Le chauffeur pousse tant qu'il peut... le vélo finit par entrer - sans casse - dans la soute... ouf ! Après une brève attente, le bus démarre et m'emmène dans la partie Nord-Est du Vietnam. Bus super confortable... avec des sièges "semi-cama" pour ne pas oublier le brésilien. Le soleil fait son apparition... tant mieux pour les paysages et les rizières au vert incroyable. Les yeux déjà tournés vers le Sud, ce dimanche 16 mars ... je prends la nationale 2 vers Hanoï.

Mon vélo se sent pousser des ailes. Bizarre dans une petite ville, j'ai l'impression que mon vélo se met à avancer... en montée... sans que je pédale. En fait deux jeunes garçons sur une petite moto électrique - sans rien dire - sont venus se coller à mes bagages... et ont ainsi entraîné le "Da Silva", son pilote et tout le chargement. Génial... rien que pour le plaisir... sans rien demander en échange. Cela m'est arrivé une fois en Afrique... le gars m'avait demandé un bak-chiche !... Et oui... l'Afrique, c'est différent !

Camping "naturel" non loin de la N2. Je n'aime pas le terme "sauvage"... d'autant plus que ce lundi 17 mars, c'est parmi les bananiers que je plante ma tente. Pas de pluie... ne manquent que les bananes !

Images insolites :

- en voyage à moto : poules, coqs, canards... un peu à l'étroit mais ignorant que c'est leur dernier voyage !

- sur un étal : un chien - oui un chien - destiné à être mangé... la tête déjà séparée du corps... "pauvre biesse, terminer ainsi sa vie... de chien !"

- un peu plus vivants : à l'arrière d'une moto toujours... une quarantaine de petits chiots... destinés à la vie !

Peu de réactions en me voyant peiner sur mon vélo sans moteur. Quelques sourires quand même... une question sur mon pays d'origine. Et parfois un nom de footballeur... "au Hazard" !

Question WIFI : omniprésent... le plus facile, dans chaque station-service. Il y a toujours un.e réceptionniste... qui me donne le code, lequel est invariablement: 8 fois 8 ou 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 ! Génial la diversité ! Mais toujours bien accueilli... et aujourd'hui la jeune réceptionniste m'a offert une chaise pour changer un peu de la selle du vélo !

Ceci dit, j'espère que ces nouvelles vous intéressent. Merci pour les messages que vous m'envoyez... c'est un petit coup de pouce qui fait du bien... les intéressé.e.s savent pourquoi !

A la prochaine semaine. Léon

Travail dans les rizières

Ethnie Hmong - région de Sa Pa

 

mardi 13 mai 2025

M03 Transvietnam 2025 - premières nouvelles de Hanoï

Lundi 3 mars 2025 - gare de Jambes

Chers amies et amis de la Transvietnam, le départ vers Bangkok s'est bien passé. Ce lundi 3 mars, une surprise : il y a un train... et il est à l'heure ! "Despedidos" chaleureux, malgré le petit air frisquet du matin, avec Iraci et Danielle. A Zaventem, je suis arrivé bien à l'avance. Un employé d'Air France n'a rien à faire... il accepte de peser la caisse vélo même si ce n'est pas son job. Résultat : 24,4 kg. En deçà de 25 kgs ! Quant à moi, 73 kgs... On verra au retour combien il en restera ? La charmante hôtesse qui m'enregistre ainsi que mon bagage finit par pouvoir encoder mon visa avec l'aide de sa collègue... Heureusement car sans cela , je ne puis embarquer... me dit-elle ! Il est vrai qu'avec ces belges avec leurs 5 prénoms, c'est un peu compliqué ! "Happy I am" !

Premier vol jusqu'à Bangkok. Pas de problèmes ?

Sauf une longue nuit pratiquement sans fermer l'œil. Il est vrai que pour "tuer" le temps - qui ne passe pas vite - mon voisin a choisi des films d'une violence extraordinaire... où l'on tue plus à la minute que sur le front d'une guerre réelle... j'allais dire normale ! Il n'y a pas d'autre choix au menu mis à part le classique "Pretty woman". L'on comprendra aisément que c'est une bonne façon pour "lessiver" les cerveaux pour qu'ils restent imperméables à toute recherche d'alternative(s) non-violente(s) y compris face à la triste réalité des conflits d'intérêts économiques et autres des super puissances qui cherchent à dominer le (notre) monde ! Dans les nouvelles de l'actualité essentiellement liée à la guerre en Ukraine, il y en a même qui se réjouissent d'un avenir en croissance de l'armement produit du côté de Herstal. Pourquoi ne pas en profiter... ce sont de toute façon d'autres (humains eux aussi pourtant) qui en paient les conséquences ?

La correspondance à Bangkok : une bonne nouvelle concernant le vélo.

La gentille dame qui, lors de l'embarquement à Zaventem m'avait rassuré quant au fait que la courte durée de la correspondance à Bangkok ne poserait pas de problème, quand j'ai pu voir la caisse vélo embarquer dans la soute de l'avion qui nous attendait pour nous amener à Hà Nội, j'étais rassuré et assuré de ne plus revivre l'arrivée l'an passé à Ouarzazate au Maroc où mon fidèle destrier m'avait joué un mauvais tour... durant trois jours d'attente et par conséquent... d'absence !

Des aidants pour remonter le vélo avant de rejoindre le centre de Hanoï

Le temps des formalités frontalières rapidement résolues sans problème, la caisse vélo est arrivée avant moi... sans dommage aucun. Deux hommes se proposent de m'aider pour le remonter. Et hop me voilà parti vers le centre de Hà Nội en poussant mon destrier redevenu fidèle que je chevauche aisément vu que j'ai moins de bagages que les années précédentes, tout en cherchant à m'insérer dans un flot incroyable de véhicules, essentiellement constitués de motocyclettes. De temps en temps, un très rare vélo pour nous rappeler qu'il fut un temps, pendant la guerre du Vietnam où ce moyen de déplacement... "déplaçait" - à la barbe de l'armée américaine - des tonnes de matériel militaire le long de la tristement mais courageuse "piste Ho Chi Minh". C'était il y a plus de soixante ans. "Les temps ont bien changé" dirait l'ami Julos ! Pas sûr que ce soit le cas du côté de la mer noire. En survolant la Crimée, lundi, j'ai redéroulé dans ma tête le film de mon voyage de 2008 avec Yalta en Crimée comme principal point de passage. D'autres "locataires" en ont pris possession... en 2014 ! Petite remarque : ces premiers grands bénéficiaires des accords "de Yalta" (janvier 1945) y avaient conservé - à Sébastopol bien avant 2014 - l'essentiel de leur flotte militaire... que je m'étais hasardé à filmer d'ailleurs !

Photo de la mer Noire... plus noire que jamais...

Hanoï et "des trains pas comme les autres"

Au menu de ce premier jour, ce mercredi 5 mars 2025, une balade à pied de quoi se mettre dans l'ambiance des transporteurs en tout genre ; des mobylettes surchargées aux gabarits inimaginables, mais aussi des vélos conduits par de charmantes dames, recouverts de fruits et de fleurs multicolores. De sourires aussi de la part de celles et ceux que je photographie... avec le bonheur que vous imaginez. Après avoir déambulé quelques minutes sur le vieux pont Long Biên (ex pont Paul Doumer) - voir la photo jointe - construit "par" les français (et "quelques aidants" parmi les locaux) en 1902, long de 1.682 mètres, traversant le fleuve rouge venant de Chine, j'assiste au passage d'un train " vraiment pas comme les autres " - du moins pas comme les nôtres à la SNCB ou à la SNCF - Pour admirer et "sentir le souffle du train" passer à quelques centimètres du verre de bière que vous avez commandé, il faut être arrivé à temps. Car il y a foule et les derniers arrivants sont refoulés "manu militari" par un duo (homme-femme) chargé de la sécurité ! Il est vrai que l'espace entre les rails et les échoppes est vraiment restreint.

Photo du pont Long Biên

Ceci dit, le train passé, me voilà à la recherche du Décathlon numéro 2 de Hanoi... qui existe bien sûr sur Google maps mais que personne ne connait, même pas celles et ceux qui ont le nez dessus. Enfin me voilà arrivé, après avoir interrogé dix personnes, au sous-sol d'un complexe commercial tout neuf ; j'achète la dernière petite tente deux places (celle en démonstration) grâce à une sympathique vendeuse qui me la replie avec toute la rigueur asiatique accompagnée d'un très beau sourire. "Made in China" ? Mais non "in Vietnam"... natuurlijk ! Paiement par carte Visa... prix asiatique : 28 euros !

Deux jours et une nuit pour bénéficier de la beauté de la Baie d'Along

Je tiens tout d'abord à remercier l'amie vietnamienne qui m'a réservé ce petit extra "hautement touristisé"... pour le voyageur a-typique que je suis. Elle s'appelle Huệ, comme la ville de Huế, ancienne capitale du Vietnam mais ce prénom s'écrit avec un et même deux "accents" différents... question de nuances, bien vietnamiennes ! Pour me conduire à ce merveilleux coin du Sud-Est asiatique, le responsable du voyage m'envoie la veille pas moins de 8 messages WhatsApp pour me préciser le lieu du rendez-vous. Pas moyen de le louper ! Non loin de l’opéra de Hanoï (Hà Nội).

Photo de la baie d’Along... une des baies les plus belles du monde

Bien accueilli par un grand sourire par le responsable du car à 8h10 précises, me voilà embarqué avec des touristes Indiens, Britanniques et des Canadiens dans un car de 50 places. Au programme : un trajet en car de plus ou moins 2h30, un voyage de 50 minutes en petit bateau pour atteindre le grand bateau "Calypso Cruise"... un véritable hôtel flottant... un bateau de croisière(s), une première pour moi ! Nous commençons par un lunch copieux avec fruits de mer (on remettra cela le soir... et avec le lunch copieux du vendredi... j'aurai "mangé sur toutes mes dents" pour les trois prochains jours... même sur celle que l'on m'a enlevée récemment !).

Une courte sieste et nous voilà partis pour la découverte d'une grotte avec une embarcation, appelée sampan, actionnée au moyen de rames par un monsieur portant le chapeau typique des paysans et pêcheurs vietnamiens. De retour sur le bateau, le jacuzzi nous attend à l'extérieur... un peu froid quand même ! Vers 19 heures, le repas du soir et au petit matin... visite d'une très belle grotte, celle de Trung Trang (voir photo) dans l'île de Cat Ba, dans le premier Parc national créé au Vietnam en 1986. Celui-ci a une superficie de près de 14.000 hectares. Beaucoup de marches, des stalactites et des stalagmites comme dans d'autres grottes déjà visitées notamment en France et en Belgique. Un repère de chauve-souris mais je n'en ai vue aucune.

Photo de la grotte

Retour à Hà Nội et veille du départ vers le Nord du Vietnam

Ce vendredi 7 mars 2025, rentré à Hà Nội, je prépare mes bagages pour une nouvelle étape, ce sera la plus accidentée (en dénivelé... espérons pas en incidents) de mon voyage : les montagnes du Nord Vietnam qui jouxtent la Chine. Je vous retrouve dans une semaine avec d'autres nouvelles.

De longs messages .. "trop. longs" disent certain.e.s... pourtant d'autres parmi vous apprécient car, comme ils/elles me le disent : "cela me permet de voyager en pensée avec toi et cela me fait du bien ! "... alors, continuons !

Léon, le 'transvietnamien"

jeudi 20 février 2025

M02 Transvietnam 2025 : à quelques jours du départ

Les rizières de la région de Ha Giang dans les montagnes du Nord du Vietnam

Chers amies et amis de la Transvietnam, bonjour.

A quelques jours du départ

Ernst Friedrich Schumacher). En ce qui concerne la batterie de cuisine, elle est réduite à sa plus simple expression, car partout au Vietnam et le Sud-Est asiatique, il est possible de goûter les délicieux mets de la cuisine à même la rue.

Premières infos concernant les premiers jours de visites. L'arrivée à Hanoï sera facilitée par l'accueil prévu (cảm ơn)chez Mme Hué Tran, amie de My et Karl Wintgens(un ancien d'Entraide et Fraternité, responsable des projets Asie). Après une première visite de Hanoï, la Baie d'Halong est prévue avec une nuit sur un bateaudans la célèbre baie.

Ensuite, ce sera une boucle dans les montagnes du Nord du pays en direction de la Chine : Lao Cai (Sapa) et Ha Giang. Découverte de marchés colorés et des paysages de rizières ... si le temps de ce mois de mars lève brumes et brouillards.

Après cette boucle où le dénivelé sera sérieux, le trajet de Hanoï à Ho Chi Minh Ville(distance théorique 1.678 km selon le français Viamichelin)se déroulera le long des côtes(de la Mer Méridionale de Chine, pas encore re-baptisée à ce jour " Mer Donald Trump II "... sait-on jamais ? )avec moins de dénivelé. Voici la carte qui vous permettra de me suivre tout au long des 60 jours prévus pour ce voyage qui s'annonce certainement très intéressant tant au point de vue paysages que pour les rencontres des populations tout le long de cette route.

Découverte du programme du voyage

 

Une proposition de Jean-Paul Dock (Gracq) pour le retour le 1er mai 2025

La Transvietnam se terminant un jour férié, vous êtes invités à me (nous) retrouver - avec votre vélo - pour la dernière étape à la gare SNCB de Gembloux le jeudi 1er mai 2025 entre 10 et 10h30. Nous roulerons sur le RAVeL de Gembloux vers Hoegaarden et sur celui qui nous ramèneraà Namur dans l'après-midi. Prenez votre pique-nique que nous partagerons à Eghezée.

Les renseignements utiles seront fournis dans les prochains messages que je vous enverrai. Ces retrouvailles seront organisées par mon (grand) ami Jean-Paul Dock que nous reconnaissons sur la photo d'archives prise lors de la première étape (en Belgique) de la Transandine, le 1er mai 2009 ... il y a déjà 16 ans de cela ! Ce long voyage -il dura sept mois pour près de 7.000 km- a fait l'objet d'un film réalisé par Philippe et Michel de Ville, intitulé"La Transandine, l'impossible exploit", à re-visionner sur YouTube sur le présent site de mes voyages : onglet "films de Léon".

Photo d'archives : Eghezée sur le RAVeL vers Hoegaarden - départ de la Transandine

1er mai 2009 : l'on reconnait Jean-Paul Dock et de dos, les frères Alexis de Mozet

Comment sera le (notre) monde dans deux mois ?

Une question difficile à poser et surtout à répondre en ces moments d'incertitudes concernant le sort des Palestiniens de Gaza, des habitant.e.s du Kivu, l'avenir de la Belgique, de l'Europe et du monde avec des guerres (Congo, Ukraine, Soudan, etc.) qui continuent et qui risquent de mal se terminer ... surtout pour de trop nombreux innocent.e.s ... à cause de quelques dirigeants pas innocents du tout !

Léon ... prêt à embarquer pour Hanoï via Bangkok ce lundi 3 mars 2025 - départ prévu par le train à Jambes de 7h25 vers Zaventem, tenant compte des risques de perturbation sur le rail. Bạn tạm biệt !

lundi 27 janvier 2025

M01 Transvietnam 2025 : quelques infos sur le voyage à cinq semaines du départ

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mardi 7 janvier 2025

M00 Transvietnam 2025 : annonce du voyage