Odyssées vers le Sud

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Transpyrénées 2022

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mercredi 16 août 2023

M06 Transpyrénéenne 2022 : de St-Gaudens à FLT - tout a une (bonne) fin - du 7 au 19 juin 2022 !

" On n'abandonne jamais un travail qu'on a commencé "

Eugène Christophe, 1913, Sainte-Marie de Campan

Du temps du coureur Eugène Christophe, il y avait sans doute déjà des drogues mais pour ce courageux, il n'y en a qu'une !

Chers amies et amis de la Transpyrénéenne,

Pour celles et ceux qui ne savent pas ce que FLT signifie, c'est simple : c'est Faulx-les-Tombes où je réside (quand je suis en Belgique).  Tout a une fin et cette Pyrénéenne qui se termine, se termine bien en fait.  Pas d'accident, pas de problème de santé (mon coeur va - encore - très bien) et pas de problèmes techniques (crevaison, roue voilée, etc.)

Rencontres et souvenirs divers

Un Argentin craignant l'orage

Pour ces rencontres, l'avantage de parler plusieurs langues me permet de communiquer avec la plupart des cyclo-randonneurs.  C'est ainsi que, alors que j'étais dans la descente du col d'Aspin, je croise un cyclo-randonneur, hispanophone résidant en Espagne mais Argentin d'origine me demande s'il pourra atteindre le sommet du col avant l'orage ? Moi, j'ai eu la chance de rencontrer le fermier et sa "bétaillère" (cfr. message précédent)... j'espère pour lui qu'il a pu se mettre à l'abri des bourrasques de vent et des trombes d'eau qui sont mainte fois les caractéristiques des orages en (haute) montagne.

Le souvenir d'Eugène Christophe

En arrivant à Sainte-Marie-de-Campan, le souvenir d'Eugène Christophe est bien visible sur un monument commémoratif dans ce petit village.  Rappelons-nous qu'en 1913, l'infortuné coureur cassa sa fourche à 10 km de ce village où il y avait un forgeron, nommé Joseph Bayle pour être précis.  Selon les règlements très stricts de l'époque, le coureur pouvait réparer mais sans aide aucune du forgeron.  Il réussit à repartir mais perdit le Tour de France vu le retard accumulé, alors qu'il était passé en tête du col du Tourmalet lors de la très longue étape Bayonne-Luchon, longue - excusez du peu - de 326 km !  Toutefois, il a laissé dans ses mémoires une maxime qui peut encore 100 ans après, nous aider à toujours choisir d'affronter l'adversité envers et contre tout : "On n'abandonne jamais un travail qu'on a commencé".  Il est vrai que maintenant les règlements de ce fameux Tour de France ont bien changé.  Si un coureur a la moindre petite poussière qui "ennuie" son dérailleur, dans les 10 secondes qui suivent, un mécano lui glisse un nouveau vélo sous le postérieur... avec en plus une belle "poussette" - permise tiens, tiens - au même endroit !  De plus avec la technologie moderne et les oreillettes, les coureurs sont avertis des moindres faits et gestes des concurrents.  Et comme ils sont payés parfois par des marques qui sentent même le pétrole (Émirats Arabes), ce ne sont plus les concurrents qui décident du déroulement de la course mais les intérêts (business is always business !) de ces sponsors dont les représentants - qui ne sont peut-être jamais monté sur un vélo et par conséquent n'ont jamais "suquelé" dans la montée d'un col - sont sans aucun doute bien assis dans leurs fauteuils en train de suivre l'évènement à la télé...!  Un siècle auparavant, c'était un brave forgeron qui encourageait le coureur - seulement en le regardant - lequel n'avait peut-être jamais manipulé une pince de forge (il était toutefois serrurier) !

Petite ajoute sur la stupidité - passée et actuelle - de certains règlements

Dans l'histoire du coureur malchanceux, celui-ci écopa malgré tout d'une pénalité de 10 minutes alors qu'il avait réparé sa fourche sans l'aide du forgeron mais les juges de l'époque avaient bien noté que le fils du forgeron avait actionné le soufflet de la forge.  Cela me donne l'occasion de rapprocher ce fait, d'histoires (vraies) qui datent du "dernier" confinement... qui comme chacun sait ne date pas de Mathusalem.  En avril 2020, alors que les citoyens français ne pouvaient se déplacer à pied chaque jour de plus d'un kilomètre autour de leur domicile (sauf pour ceux qui avaient l'autorisation écrite pour aller travailler), il nous a été rapporté que certaines personnes ont dû payer une amende salée pour avoir parcouru 200 mètres (pas kilomètres) de trop.  De même notre coureur belge Philippe Gilbert écopa lui aussi d'une amende parce que - à l'entrainement, à Monaco (tiens oui, c'est la France !) - il avait parcouru 40 km (quarante vous lisez bien... pas 400 !) ... soit 3 fois de trop selon le - stupide faut-il le dire - règlement... ! Incroyable dans un pays appelé France... Jean Ferrat aurait bien fustigé cela dans sa célèbre chanson "Ma France" censurée sur les ondes en 1968 !

Un soirée partagée dans un camping avec deux Bruxellois sympas

Vendredi 10 juin, je me "paie" quand même un camping pour communiquer facilement avec mon petit cousin Pierre, le fils de l'infortuné Hubert, qui vient à ma rencontre pour l'ascension du dernier col de la Transpyrénéenne.  Il est presque nuit lorsque les deux campeurs m'invitent à prendre un verre auprès de leur motor-home.  Nous échangeons nos souvenirs et rencontres le long des routes de nos voyages.  Il en est qui comme moi voyagent avec presque leur maison sur leur monture... il en est qui n'ont que très peu de bagages, parfois à peine un sac de couchage sans tente.  Comme cette jeune allemande parcourant à pied le très bel intinéraire allant de Biarritz à Toulouse, appelé "la vélo-route de la Garonne"; cette jeune randonneuse avait sur elle un sac de la grosseur d'un sac d'écolier.  Je l'ai vu sortir d'un cimetière... où - comme moi - elle allait remplir sa gourde.  Elle a sans doute dû traverser plusieurs villages avant de trouver une boulangerie ouverte !

Le dernier col : le col de Port

Samedi 11 juin, 9h55, comme ils l'avaient prévu, Pierre et ses deux fils, Nicolas et Mattéo, arrivent à vélo au camping "le Puech" de Massat en Ariège.  Pour alléger ma monture, une partie des bagages est répartie entre les trois cyclos.  Vient la montée du dernier col de la Transpyrénéenne qui ne nous fera pas trop transpirer car le pourcentage n'est que de 5 à 6% et car la route est souvent ombragée.  Photo-souvenir au sommet du col; puis les deux jeunes Nicolas et Matéo s'en vont dans la descente rapide (c'est ce qu'ils préfèrent) ... le papa leur ayant recommandé de lancer la cuisson des saucisses pour le repas de midi.   Précisons que pour l'apéro, Nicolas avait déniché au bord de la route une grande bouteille (pleine) de bière belge des Ardennes... !  Saurat est en vue ; ce petit village ariégeois m'accueille pour quatre nuits récupératrices !

Avec Nicolas, Pierrot et Mattéo arrivés au col de Port 1.249 mètres - samedi 11 juin 2022

Le marché du village à Saurat

Dimanche 12 juin au matin, c'est le marché comme chaque dimanche.  J'accompagne Pierrot qui vend son miel, fruit de son travail (il a des centaines de ruches qu'il change de place selon les saisons : miel des fleurs de printemps, des fleurs de montagne d'été, des rhododendrons, du tilleul, de la bruyère, etc.)  Pierrot connaît pas mal de monde dans le village et écoule aisément son miel.  Celui de 2020 est déjà considéré comme "périmé" et donc invendable par les très spécialistes français de l'équivalent de l'AFSCA belge (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire).  Mais quelle stupidité, le miel se bonifie comme le Porto.  Pierrot me dit que le miel trouvé en Egypte datant du temps des pyramides est un des meilleurs que l'on puisse trouver ! Décidément "Ma France !!"... surenchérirait Jean Ferrat !

Sur la place du village, un jeu de piste parents-enfants est organisé sur le thème de l'alimentation, qui consiste à retrouver les différents ingrédients du chaudron magique caché dans les platanes.

Pierrot me présente le maire du village.  Je lui dis que Saurat est le village natal d'une de nos tantes : Alice Feraille-Jauze, d'origine française, qui habita longtemps à Haltinne et qui a vécu jusqu'au début de sa centième année en 2017.

Les diverses tâches d'un producteur de miel

Lundi 13 juin 2022, j'accompagne Pierrot dans ses diverses tâches ; un producteur de miel de mars à novembre a des journées bien remplies.  Aujourd'hui, avec sa compagne, il extrait d'abord le miel récolté ce printemps ; ensuite, il lance l'appareil qui remplit les pots avec un dosage au gramme près.  Hier soir, il y a eu un orage mais comme le temps est redevenu beau, nous partons dans la montagne, mettre les "hausses" aux ruches pour que les abeilles puissent les remplir du fruit de leur travail.  Car par ces temps d'été précoce, cela bourdonne à qui mieux mieux !  Dans les montagnes proches d'Andorre et de l'Espagne, les abeilles buttinent les fleurs de Rhododendron... et le miel est très apprécié par les acheteurs.  Nous partons avec un camion chargé de 140 hausses que Pierrot ajoutera à la plupart des 144 ruches disposées dans 3 zones haut perchées de la montagne.

Pique-nique en montagne

Lundi 13 juin 19h, la famille Leman m'invite à gravir un montagne toute proche en haut de laquelle subsistent les ruines du château de Calamès.  Il y a deux ans, un industriel voulait raser la moitié de cette montagne pour en faire des matériaux pour les routes et la construction.  Un comité local se constitua et empêcha le projet de se réaliser; ils gagnèrent surtout que cette montagne est en zone "Natura 2000"... l'engagement citoyen peut mettre "halte là" à des appétits de businessmen si peu respectueux de la "Terre" !

Au sommet, nous arrivons avant le coucher du soleil.  Nous pique-niquons non loin des ruines du château qui appartenait au 13ème siècle au Comté de Foix et qui fut délaissé dès le 14ème siècle suite à un conflit avec les Royaume de France et d'Aragon.  Comment a-t-on pu amener tant de pierres pour construire cet édifice de défense ?  Réponse de Pierre : "ils avaient des esclaves à l'époque !" Quand nous redescendons, il fait déjà nuit.  Demain, l'école et le travail attendent mes hôtes.

Du haut de la montagne, vue plongeante sur la vallée du Saurat et dans le fond sur Tarascon-sur-Ariège

La grotte de Bédeilhac

Pour visiter cette grotte située à 3 km de Saurat, il est recommandé de se vêtir d'un polar vu que la température est de 12 degrés dans cette grotte.  Les contemporains de l'homme de Cro-Magnon, alors qu'ils étaient nomades ont laissé des traces : des peintures d'animaux (bison, cheval) et même l'empreinte de leur main.

Le retour via Toulouse, Paris, Maubeuge et le RAVeL longeant la Sambre

Pour aller chercher le train de retour, il me reste deux jours à pédaler sur un terrain moins pentu dont une partie le long du canal du midi.

Quelques belles images de la Transpyrénéenne

Un rapace dans un ciel bleu

Rencontre en début d'escalade dans la montagne proche de l'Espagne : l'Isart, emblème des Pyrénées

 

Futur grimpeur du Tourmalet ?    Un "vrai béret basque"... selon le porteur !

Paysage montagnard

Coucher de soleil non pas andin mais pyrénéen

 

M05 Transpyrénéenne 2022 : d’Eysus à St-Gaudens - 6 cols pyrénéens en six jours du 30 mai au 07 juin 2022 !

Merci à celles et ceux d'entre vous qui ont répondu à mon message précédent et qui m'ont encouragé de la sorte à l'approche de la partie la plus pentue de la Transpyrénéenne.

Six cols Pyrénéens en six jours !

Mardi 31 mai 2022. Rencontre imprévue à Ferrières

Avant d'entamer l'ascension du Soulor, je passe une nuit tranquille dans ma tente montée sur la place du village où la Municipalité a installé des toilettes à l'attention des touristes. Un villageois m'informe qu'il y a 50 ans il y avait une dizaine de bistrots et trois magasins dans ce village où l'on a extrait un minerai de fer de qualité durant des décennies. Aujourd'hui c'est le désert (cfr. message précèdent).

Le matin, alors que je suis en train de m'habiller, j'entends quelqu'un m'appeler par mon prénom. C'est Jean-Claude, un cyclo-randonneur avec qui j'avais pris le bateau pour traverser la Gironde avant d'arriver à Bordeaux. Il habite ce village et ce matin, il monte le Soulor... il arrivera au sommet bien avant moi car il n'a pas de bagages !

La montée de ce col se passe bien. A ma grande surprise, je monte l'entièreté du col en restant sur le vélo. Bien sûr de temps en temps, je m'arrête pour souffler un peu, boire et manger quelques noix de cajou. Au sommet, après un temps de "pédale" d'un peu plus de trois heures, à une moyenne de 4,34 km/h., j'échange avec 4 motards venant de Belgique. Je leur fais part qu'Hubert d'une certaine façon, m'accompagne durant ce raid.

Le Tourmalet sans pousser le vélo

A Luz-st-Sauveur, il me reste 19 km à escalader un des cols les plus difficiles du Tour de France (au programme depuis 1910). Je choisi de couper la poire en deux : 13 km pour une après-midi (jeudi 2 juin) et les 6 derniers km les plus durs pour le jour suivant. À 16h, je repère un endroit plat pour dresser la tente. Un peu en surplomb de la route, je vois de temps en temps, une voiture qui s'arrête : madame en sort, prend vite deux photos du paysage (qui faut-il le dire est exceptionnel à admirer...). 19 secondes se sont écoulées ; madame est rentrée dans la voiture et celle-ci redémarre... déjà ! Pour les seflies, cela met un peu plus de temps. Petite remarque : en ce qui concerne les selfies, à Lourdes, je n'ai jamais vu autant de gens prendre des selfies ("autoportraits" en français). J'ai l'impression qu'au total cela doit dépasser le nombre de chapelets récités par l'ensemble des pèlerins...! Mais revenons à nos moutons, en fait il s'agit plutôt de vaches... !

Une nuit au calme dans la montagne

A partir de 18h, la montagne retrouve totalement son calme : les touristes ont regagné leur hôtel ; les voitures et les motos se sont tues. L'on n'entend plus dans ce bel environnement que les murmures des cascades et les cloches des vaches. Mais quel bonheur. Celles-ci viennent manger l'herbe tendre à quelques mètres de la tente... après tout, elles sont chez elles ! La nuit, alors que la journée a été bien ensoleillée, un orage éclate. Dans la montagne, les bruits du tonnerre sont amplifiés mais heureusement cela ne dure pas des heures! Au petit matin, les rayons du soleil viennent déjà "caresser" les montagnes les plus hautes.

Arrivée au sommet du Tourmalet

Le jeudi 2 juin, levé très tôt, je monte les derniers 6 km, encouragés par les cyclos qui chevauchent leur vélo bien plus léger. Je croise un jeune qui s'arrête et qui me raconte son voyage en tandem : Maxime et Lise de Nantes (blog : TAND-E-MOTIONS) ont traversé la Chine et connaissent un couple de la Rochelle qui eux ont réussi la liaison Péking/ France et que j'avais rencontré en Ouzbékistan en 2013. Le monde des cyclos-voyageurs (tandem ou pas) est bien petit malgré l'importance des distances parcourues. La dernière partie du col (300 mètres) est à 15% mais je parviens à rester sur ma monture. Pour franchir la ligne du sommet, un couple du Valais suisse m’applaudit ! Et j'en suis fier... si vous aviez été là, je parie que vous auriez fait de même !

Une nuit d'orage un peu particulière dans l'Aspin.

Le jeudi 2 juin, alors que je me retrouve en peu de temps au bas du col du Tourmalet (la descente va toujours plus vite que la montée... parfois à plus de 50 km/h poussé par les 30 kg de bagages + 18 pour le vélo + 68 pour le pilote... qui en a perdu quelques-uns faut-il le dire), Je remonte facilement la vallée qui me conduit au pied du col d'Aspin. Comme pour le Tourmalet, je reste sur ma monture et dans le soleil, franchi la ligne du sommet. En descendant le col d'Aspin, un violent orage s'annonce. Je m'adresse à un fermier qui quitte son hangar. Il me propose de passer la nuit dans une bétaillère toute neuve. Je tiens à préciser que cette bétaillère était dans un état impeccable. Le comble, c'est que le constructeur a mis une notice : "seulement pour transport d'animaux vivants" ... ouf, je respire... ! L'orage ne tarde pas à s'abattre. Le matin soleil de nouveau ! Je suis certainement le seul bipède à avoir séjourné dans ce moyen de transport... l'important c'est que j'ai dormi au sec !

Une bénédiction pétaradante à Bagnères-de-Luchon

Samedi 4 juin, je continue sur ma lancée et me voilà dans le col du Peyresourde. Le soleil est toujours bien là ; heureusement, je bénéficie de certains passages à l'ombre. Après une très belle descente de 16 km, j'arrive à Bagnères-de-Luchon. Le lendemain, jour de Pentecôte à Luchon, station thermale depuis les Romains, l'Esprit-Saint ne sait plus où donner de la tête ! Après la grand-messe, une foule nombreuse fait une double file d'honneur attendant que le curé bénisse les motards (et leur moto) devant l'église. Les parents ont emmené leurs enfants. Certains applaudissent puisque papa et maman applaudissent même s'ils ne conduisent pas ce genre d'engin... un peu dangereux quand même. Certains enfants, effrayés par le bruit des moteurs de ces machines se réfugient dans les jupes de maman. Quand il n'y a plus rien à bénir, chacun rentre chez toi. Vous direz chez nous, l'on bénit bien les chevaux, les ânes, sans oublier chiens et chats (cfr. la Saint-Hubert au début novembre). L'avantage ici avec les motos, en principe c'est qu'il n'y a rien à ramasser après leur passage (pour les animaux, c'est très différent surtout olfaltiquement parlant)... sauf que, avec les motos pour l'environnement et surtout pour la santé des oreilles - aurait dit Julos - ce n'est pas idéal. Précisons encore que la nuit passée dans un camping, j'ai eu l'occasion d'échanger avec un jeune allemand, venant à vélo de Lisbonne. Il avait planté sa petite tente à l'endroit proposé par la responsable du camping mais se retrouva avec des motards venus spécialement dans la ville thermale à l'occasion de la rencontre annuelle des motards. Quant à moi, j'avais pris la précaution de m'éloigner le plus possible en trouvant un endroit calme au fond du jardin... La nuit fut calme pour moi ... et bien réparatrice !

Une incursion en Espagne avant un col digne des Andes

Ce lundi de Pentecôte, après avoir franchi la veille le col du Portillon par une petite incursion en Espagne de 20 km, je choisi de passer par le col d'Altigascou au lieu du col de Menté. La route est étroite et inconnue du Tour de France. Un groupe de cyclistes me dépasse... ce qui n'a aucun mérite bien sûr. Le profil de la route s'accentue puis le goudron disparaît pour faire place à des cailloux ; je me retrouve dans les Andes. Avec bonheur car je ne croiserai que trois voitures et trois motos. Les deux derniers viennent d'Allemagne et me demandent si je n'ai aucun problème avec "my bike"... il y a tout de même des motards sympas ! En effet, au moindre ennui mécanique, dans un tel environnement, vous risquez de vous retrouver seul et démuni ! Le soir près d'un village appelé Couledoux (NDLR que certains de mes amis des Ardennes connaissent bien), je campe près d'une rivière (j'apprendrai le lendemain qu'il s'agit du Ger). La nuit je serai bercé par les symphonies des cascades... fini les motos !

Précision : je n'ai pas rencontré d'ours !

Bilan des cols Pyrénéens:

  • mercredi 1er juin : col du Soulor (12 km - 3h de montée)
  • jeudi 2 et vendredi 3 juin : col du Tourmalet (19 km - 4h15 de montée)
  • vendredi 3 juin : col d'Aspin (12 km - 2h30 de montée)
  • samedi 4 juin : col de Peyresourde (10 km - 2h30 de montée)
  • dimanche 5 juin : col du Portillon (Espagne 9,5 km - 2h15 de montée)
  • lundi 6 juin : col d'Artigascou (10 km - 3h40 de montée dont un tiers en poussant le vélo)

Fin de la Transpyrénéenne

Après les cols, il me reste à rejoindre en Ariège, Pierre et Simon, les deux fils de mon cousin Hubert avec qui je passerai quelques jours. Pierre et son fils Matéo m'ont promis de venir à ma rencontre entre St-Giron et Saurat où Pierre produit du miel. Puis ce sera le retour en train depuis Toulouse. L'arrivée à Namur via le RAVeL le long de la Sambre est prévu le dimanche 19 juin en fin de journée.

Léon à Saint-Gaudens

Ajoute : photos des étapes précédentes

Reflets spéciaux à Bordeaux Année de canicule

Dans les marais poitevins près de Nior

Camping (sauvage... pas tant que ça !) au bord de la Loire

Quel bonheur et quelle quiétude de pouvoir s'endormir dans un coin de paradis le long de la Loire

Dans de nombreux villages en France, l'éclairage public est suspendu durant certaines heures de la nuit... une décision prise avec un "peu de courage politique" et de "bon sens"... à quand en Belgique une telle décision intelligente pour l'avenir de la planète ??

samedi 12 août 2023

M04 Transpyrénéenne 2022 : de Saintes à Eysus, les Pyrénées sont atteintes !

Chers amies et amis de la Transpyrénéenne, un grand merci à celles et ceux qui m'ont envoyé un message d'encouragement.

Me voilà donc arrivé dans les Pyrénées après 1.580 kms et 23 jours de roulage !

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M03 Transpyrénéenne 2022 : de St-Loup à Chatellerault, mise en jambes en vue de la Transpyrénéenne

Chers amies et amis, voici les premières nouvelles de la Transpyrénéenne 2022

Sur les photos de ce billet, vous découvrirez le volume des bagages (30 kg + les 20 kg du vélo + les 75 kg du pilote... et oui, il a grossi, faute de randonnées... à cause de la COVID !) qui m'accompagnent vers le Sud. 

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mercredi 9 août 2023

M02 Transpyrénéenne 2022 : annonce du Raid en hommage à mon cousin Hubert Leman

Raid Transpyrénées du 1er mai au 19 juin 2022 en hommage à Hubert Leman

         "un cyclo au grand coeur" 1947 - 2022

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M01 Transpyrénéenne 2022 : voyage à vélo vers les Pyrénées en souvenir de mon cousin Hubert Leman

Chers amies et amis,

Il y a deux ans, je revenais de mon périple en Amérique du Sud, juste avant la pandémie de la COVID19.  Il y aura bientôt un an, en juillet 2021, je terminais une boucle à vélo en Allemagne au moment où les intempéries du 14 juillet entrainaient de nombreux morts et des dégâts importants en Belgique et en Allemagne.

Dans une semaine, je réenfourche mon vélo "Da Silva" qui m'a transporté à travers les Andes (2009, 2013, 2018, 2019, 2020) et une partie de l'Afrique (2015 et 2016).  C'est année, ce sera un périple plus modeste, profitant de la "réouverture des frontières" sur le plan sanitaire.  Parti de Namur le dimanche 1er mai prochain, je rejoindrai Chartres le dimanche 8 mai où je participerai pour la 43ème fois au pélé du Monde du Travail. Ensuite je prendrai la direction des Pyrénées en suivant la route "EuroVélo n°3" appelée également "Véloroute des pèlerins".  En annexe, une photo reprenant le parcours français de cette route partant de Scandinavie vers Saint-Jacques de Compostelle.  Je m'en écarterai pour saluer ma cousine dans les Yvelines (voir ci-dessous).  Je retrouverai l'Euro-Vélo 3 à Orléans.

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