Chères amies et amis,

Retour en Afrique - janvier 2016

Dans un mois, nous serons sur le point de rejoindre Harare au Zimbabwe pour la suite de la Transafrica à vélo "On the road again with Nelson Mandela". Danielle Pierre, ma compagne m'accompagne pour deux semaines dans ce pays qui fut la Rhodésie du Sud mais contrairement à ce que laisse sous-entendre le film "Transafrica 2015", Danielle ne prendra pas son vélo.  Le 21 janvier, je poursuivrai seul à vélo comme prévu jusque Qunu, le village où repose Nelson Mandela.  La seconde partie du raid Kigali (Rwanda) - Afrique du Sud est sur les rails ou plutôt sur les jantes !  Retour en Belgique prévu le jeudi 24 mars 2016.
 
For my English speaking friends in Africa, you will receive a special message in English in a few days.  Happy I am to meet you again ... !
 
Si vous n'avez pas encore vu le film de la première partie du voyage, ne manquez pas la dernière représentation le dimanche 13 décembre 2015 à 10h30 à la Maison de la Laïcité de Gesves, 118, chaussée de Gramptinne.  Sauf imprévu, une surprise musicale belgo-africaine introduira la matinée.

Sur la route de Paris, le 40.000ème kilomètre parcouru à vélo en dehors de la Belgique 

La semaine dernière, entre le mardi 24 et le samedi 29 novembre, sur la route du Sommet de Paris sur le réchauffement climatique, accompagné de 300 Belges à vélo, nous avons pédalé vers la capitale française.  Initié et préparé par trois jeunes depuis plus d'un an, ce rendez-vous a été mené à son terme malgré de nombreuses embûches dues aux décisions prises par les autorités gouvernementales Belges et Françaises suite aux attentats de Paris du 11 novembre.  Bruxelles nous a interdit le départ groupé, des salles de sport se sont fermées en France, la région d'Ile de France a été interdite aux bus et aux camions affrétés pour venir rechercher nos vélos, etc.  Qu'à cela ne tienne, nous n'avons pas baissé les bras ... et nous avons même parcouru 75 kms supplémentaires pour rejoindre les bus à Senlis. Malgré des conditions climatiques très difficiles le premier jour (pluie, bourrasques de vent) entre Halle et Mons et une journée longue de 130 km dans le brouillard entre Soissons et Paris, 250 courageux sont arrivés à destination par petits groupes.  Le soleil nous a toutefois réchauffé les trois autres jours !

 
Les manifestations de Paris, Bruxelles et Ostende ont été annulées en cascades ... mais cela n'a pas empêché une chaîne humaine de solidarité de 4.000 personnes de se former ce dimanche 30 novembre entre la Bourse et la Palais de justice de Bruxelles, comme dans d'autres villes belges et dans le monde entier.
 
Quant à moi, je suis heureux de vous faire savoir que 25 km avant d'entrer dans Paris, au bord du canal de l'Ourcq, j'ai parcouru mon 40.000ème km à vélo en dehors de la Belgique.  Cela représente - en 15 ans, de 2001 à 2015 - environ une distance équivalente au tour de la planète;  peut-être  40.000 gouttes de sueurs et davantage de tours de manivelles dans 4 continents (Asie, Afrique, Amérique du Sud et Europe) mais surtout d'innombrables rencontres, lieux d'accueil, de partage et donc de bonheur.

Léon à Soissons
Des gens heureux de partager le peu qu'ils possèdent, l'espoir qu'ils ont de résoudre leurs problèmes de survie mais aussi leurs craintes devant les menaces de réchauffement et plus encore de dérégulation climatique (catastrophique pour les cultures et dangereuse pour l'habitat).  Les paysans du Sud pourront-ils faire entendre leurs voix à Paris auprès des dirigeants des pays puissants, préoccupés d'avantage par le partage (et l'exploitation) des richesses de la planète (pétrole, minéraux, capitaux, etc.) ?
 
Quant à nous, venant de Belgique, nous ne sommes pas très fiers avec pas moins de 4 ministres en charge de l'environnement débarquant à Paris avec aucun accord préalable.  Logiquement, ce serait à eux qu'il faudrait interdire l'accès à Paris ... et pas à des cyclistes déterminés avec des solutions alternatives!  Cela montre bien combien un tel sommet rassemblant - à grands frais - autant de dirigeants du monde risque de rester très loin des préoccupations réelles des habitants de la planète. 
 
Mais d'autres plans alternatifs existent ... le problème c'est que leur mise en chantier dépend aussi de nos initiatives ... et de notre volonté de les mettre en route !
 
A vous revoir bientôt ...
 
Léon