Du dimanche 4 octobre au samedi 10 octobre 2009

Suite de la découverte de la Bolivie

Un voyage de 4 jours sur et autour du salar d'Uyuni, une merveille !

Partis mardi 29 septembre avec José comme chauffeur du 4X4, mes deux amis Polonais, Asia et Wojtek et deux Japonaises, nous commençons par visiter une exploitation industrielle de sel à l'entrée du "salar". 

Ensuite visite de l'île du pêcheur sur laquelle poussent des cactus d'une forme spéciale et pouvant atteindre 12 mètres de haut.

En VTT sur le Salar

Quel plaisir de pédaler sur cette étendue plane, ce qui donne de splendides photos au coucher du soleil, à voir sur ce site.

Le soir, logement dans un hôtel construit en blocs de sels, y compris les tables et les supports des lits !

Une escalade jusqu'à 5.080 m, une première, sur les flancs du volcan Thunupa

Avant de prendre la direction du volcan, nous entrons dans une caverne et y découvrons des momies pre-Inca : rencontre insolite avec un très lointain passé !

Six au départ, trois à l'arrivée au sommet après une escalade de cinq heures. Les deux japonaises, fraîchement débarquées de Tokyo (situé à une altitude nettement inférieure) ont du renoncer ainsi que Asia, la Polonaise, malade. 

La barre des 5.000 mètres est franchie par notre guide, Wojtek et moi-même, lentement mais sans trop de problèmes de respiration. En revanche glissade en descendant sur les pierrailles au flanc de ce volcan éteint. 

Au sommet vue splendide sur l'entièreté du salar d'Uyuni et du salar voisin, celui de Coipasa. S'il n'y avait le soleil, l'on se croirait sur la Lune ou plutôt sur Mars avec des couleurs bleue, rouge, blanche...

Note : adolescent, j'appréciais particulièrement les livres de Frison-Roche sur la montagne ("Premier de cordée", etc) et sur le désert ("le rendez-vous d'Essendilene"). 

Voici que 45 ans plus tard, je réalise ce rêve de grimper très haut, toujours plus haut ! Découverte de la terre avec un autre regard, vue imprenable si l'on reste au niveau des "basses eaux" de notre vie! 

"Quittez vos basses eaux, les steppes de vos bagnes... venez sur la montagne !", les paroles d'un chant que d'aucuns de mes amis et amies de Chartres connaissent bien !

Découvertes des lacs et de leurs habitants, des flamands en majorité !

Ici pas question de nos "voisins du Nord" mais des oiseaux "rose et blanc", cela me fait penser à la célèbre chanson de Jacques Brel, Impossible de les compter! Un beau décor sur un fond d'une eau bleue pour les premières "lagunas" et rouge pour la "laguna colorada". Celle-ci doit sa couleur vermeille aux micro-organismes composants de son eau.

En revanche pas d'oiseaux sur la "laguna verde" car l'eau de celle-ci est composée de cuivre et d'arsenic! Un vert bien marqué sur un fond de ciel bleu et les montagnes marquant la frontière avec le Chili.

Dans cette région frontalière, l'on se croirait en plein désert à certains moments. Seuls des lamas, alpagas et des "vigognes" (camélidés, cousins "non domestiques" des lamas et des alpagas) y survivent grâce aux quelques touffes d'herbes dures qu'ils y trouvent.

De l'eau chaude sortant de terre

Quel régal de pouvoir se baigner dans de l'eau chaude à 35 degrés en pleine nature alors qu'il fait à peine 5 degrés en ce matin du 2 octobre 2009. A proximité, l'eau stagnante est encore gelée à 7 heures du matin. Non loin de là, des geysers lancent leur jets de vapeur dans un ciel bleu, jouant avec les rayons du soleil levant.

Visite de Sucre, la coloniale

Samedi 3 octobre au soir me voici arrive à Sucre à une altitude de 2.790 mètres, température nettement plus clémente que sur l'altiplano (variant entre 3.800 et 4.200 mètres). Végétation tropicale, fleurs aux couleurs mauve, rouge, jaune etc.

C'est dans cette cité "blanche" fondée en 1539 par Pedro de Anzunes, que naquit la première université d'Amérique latine en 1624. C'est ici également que fut lancé le premier "cri pour l'indépendance" le 25 mai 1809. 

Cette année 2009, la Bolivie célèbre en grande pompe le bicentenaire de l'indépendance par rapport à la Couronne d'Espagne. Sucre doit son nom au Maréchal José de Sucre, grand combattant pour la liberté aux cotes de Simon Bolivar.

Sucre fait partie du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Nombreuses églises et couvents dont le fameux couvent Franciscain de la Recoleta que je viens de visiter. 

Non loin de là, le couvent de Santa Clara. Pour communiquer avec les religieuses cloîtrées de ce couvent, il y a le même "tourniquet" que celui qu'il y avait au couvent d'Assesse, certains de mes proches et amis qui y ont soigné les dernières religieuses cloîtrées ou qui y travaillent actuellement le connaissent bien !

Dans "l'Oriente", proche du Brésil et du Paraguay

Le site archéologique de Samaipata

Mardi 6 octobre, 6 heures du matin, me voilà arrivé à Samaipata (à 120 km de Santa Cruz de la Sierra à la rencontre des Andes et du vaste bassin Amazonien) après 15 heures de bus ! 

Heureusement pas de film vidéo pendant la nuit ! Une longue montée à pied de 9.7 km (un panneau très précis !) pour arriver à 9h, juste pour l'ouverture de ce site, le plus important site archéologique de "l'Oriente" Bolivien. 

Ce lieu veut dire "repos dans les hauteurs". Un énorme rocher de 220 mètres de long sur 60 de large, dans lequel les ancêtres de cette région (les Mojocoyas et les Chanes del gran Grigota - de 800 à 1300 après JC) ont taillé des formes animales (jaguars, serpents, etc) et des niches qui vraisemblablement abritaient des idoles. 

Un haut lieu historique et religieux pré-colombien où les Incas ont également laissé des traces (des murs).

Les missions jésuites (San Javier, Concepcion, San Ignacio)

Un bus local pour rejoindre Santa Cruz par une route très cahotante, une voiture jusque San Javier, sur la "ruta misonera", et un micro-bus pour rejoindre San Ignacio (5 heures pour accomplir 171 km avec un bruit infernal de vitres tremblotantes du début à la fin).

C'est dans cette région que les Jésuites ont ouvert des missions au 17e et au 18e siècle comme au Brésil et au Paraguay relativement proches. 

Splendides constructions réalisées par ces missionnaires qui ont réussi à mettre en valeur les capacités artistiques des populations indigènes (Chiquitanos, etc) de l'époque et de gérer avec eux ces "réductions" ou communautés d'une façon démocratique. 

Mais les pouvoirs politiques Portugais et Espagnols y ont mis fin, rappelez-vous le très beau film "Mission" avec Roberto de Niro.

Visite de Santa Cruz, de la Sierra

Invité par Aude et Alain à visiter cette ville importante de l'Est de la Bolivie. Aude Rossignol y travaille pour Entraide et Fraternité. C'est à Namur que je l'ai connue dès 2003. Elle est actuellement responsable du département communications pour la Bolivie et le Pérou pour l'ONG Volens. 

Dans le prochain message, compte-rendu de cette rencontre dans une ville où la température est la même que celle que j'ai connu en Amazonie : chaud et humide ! Très diffèrent des Andes...

Programme de la semaine prochaine

A partir du 14 octobre, je retrouve le vélo à Oruro et je prends la route vers Potosi et Villazon, la frontière avec l'Argentine.

Camille a grandi !

Ci-contre, une belle photo de ma petite-fille Camille, qui a déjà deux mois !

Léon