Du lundi 4 mai au vendredi 8 mai 2009

Chères amies, chers amis,

Tout d'abord un tout grand merci pour vos messages auxquels je ne puis répondre individuellement mais qui m'apportent chacun quelques grammes de courage avant de démarrer la Transandine. Mes excuses pour la mauvaise qualité de l'orthographe; j'utilise maintenant le clavier du PC de Damien en mode anglais mais cela reste toujours un "Qwerty" ... les internautes qui voyagent savent combien cela donne "uma dor de cabeca" comme l'on dit en Portugais! Toutefois, vous pouvez retrouver mes messages corrigés grâce à Luc Goffinet ... voir ci-dessous.

Quito, patrimoine mondial de l'UNESCO

Avec la famille Paredes j'ai eu l'occasion d'apprécier cette merveilleuse ville en pleine restauration, tout d'abord d'un point de vue à la nuit tombante ... sous la pluie et le lendemain sous le soleil. Les édifices religieux (églises, cathédrale) et civils (théâtres, palais) de l'époque coloniale ne manquent pas dans la partie ancienne de la ville qui constitue le plus grand espace colonial le mieux conservé en Amérique du Sud ... précisent mes guides.

Avec Damien, nous avons eu l'occasion, entre autre de visiter la cathédrale avec des peintures de la célèbre "école de Quito" et l'église de la Compagnie de Jésus pour laquelle plus de 7 tonnes d'or furent utilisés ... la colonisation espagnole ne faisait pas dans le détail !

Lundi 4 mai, a 11 heures du matin, nous eûmes la chance d'assister à la relève de la garde présidentielle. De loin j'ai pu voir le President Rafael Correa, réélu recemment ... il y a juste une semaine. Son épouse d'origine Jamboise, Anne Malherbe n'assiste pas aux cérémonies officielles. Tout le monde ne s'appelle pas Michele Obama ou Carla Sarkozy !

Non loin du Palais, les chauffeurs de bus de la compagnie Ecovia récemment licenciés manifestent alors que défile la garde présidentielle à pied ... et à cheval.

Toutefois loin du tumulte, nous avons pu apprécier la quiétude des parcs comme celui de la Carolina et celui de la Alameda avec un observatoire datant de 1864. Très apprécié également le quartier de "la Ronda" avec ses ruelles aux murs repeints en blanc et aux balcons sous lesquels des chanteurs célèbres venaient chanter des sérénades autrefois.

Rencontre avec Lieven Pype, belge, responsable d'OXFAM-Equateur à Quito

Mardi 5 mai, rencontre très intéressante avec un coopérant belge d'OXFAM, Lieven Pype avec qui nous avons préparé la visite d'une ONG équatorienne soutenue par OXFAM à Ambato qui se trouve sur ma route. Nous aurons donc l'occasion de reparler du travail de MITA qui vise à former et à aider les paysans locaux pour qu'il puissent améliorer leur quotidien en commercialisant mieux et d'une facon directe les produits de leur travail.

Rencontre avec Diego Puente Correal, Directeur exécutif de CICLOPOLIS à Quito,

CICLOPOLIS est un organisme cherchant à promouvoir l'utilisation du vélo sous toutes ses formes par des balades à vélo dans et en dehors de la ville ainsi que sur le chemin du travail. Ils revendiquent un espace réservé à ceux et celles qui veulent une ville ouverte aux modes de deplacement non polluants. Un organisme qui comme le GRACQ en Belgique vise à promouvoir une citoyenneté plus responsable du monde et respectueuse de l'environnement. Avec l'appui des responsables politiques interpellés par cette démarche citoyenne, les artères principales sont réservées aux vélos le dimanche matin.

Avec eux, nous avons prévu que la Transandine commencera ce dimanche 10 mai à 8h du matin (15h en Belgique et en France) avec tous ceux qui le désirent ... un courriel ayant ete envoyé en ce sens à tous les membres. Je pourrai compter sur une assistance de leur part pour la traversée et la sortie de la ville, située à 2.850 mètres d'altitude. Ma famille d'accueil, les Paredes, m'accompagneront la première partie vers le col de Papallacta (4.064 m pour ceux qui veulent me suivre ... sans pédaler ! sur Google Earth).

Montage du vélo, premiers essais en altitude ... et dans le flot de la circulation !

Ce mercredi 6 mai, montage du vélo : rien de cassé ni de plié durant les vols, chargement et déchargement des bagages. Sous le soleil équatorien, je me lance pour un premier test de conduite à travers la ville. Arrivé aux environs de la maison de la culture, je commence à sentir la tête tourner. J'enfile quelques bananes (délicieuses en ce pays, rien à voir avec celles de nos supermarches !), je veille à bien m'hydrater. Dans un parc, un monsieur s'intéresse au vélo et à mon projet; il organise des voyages pour les touristes. Rentré chez mes amis après une sortie de 24 km, je me sens fatigué ... que sera-ce avec les bagages? Toutefois, j'ai confiance.

Rebelotte ce 7 mai, 32 km d'essai sur la "Panaméricaine" vers la Colombie jusqu'au village de Calderon (2.750 metres d'altitude), route "infectée", pardon envahie par une circulation impossible, surtout des camions et des bus crachant leur fumée à qui mieux mieux. Test concluant cependant, le vélo descend facilement ... et remonte egalement ... avec une bonne dose de tours de manivelles ! Etonnant, je me sens peu essoufflé au sommet (2.950 mètres d'altitude) !

Un pied dans chaque hémisphère

C'est possible ... à la Mitad del Mundo, visitee avec Damian ce jeudi 7 mai, avant l'arrivée des touristes (eh oui "le monde" appartient à ceux qui se lèvent tôt !) Dans l'allée menant au monument de forme trapézoïdale, trônent les bustes des géographes français et équatoriens qui ont effectué en 1736 les relevés de la ligne équinoxiale de la Terre. Ils ne se seraient trompés que de 200 mètres ... chapeau à ceux la qui ne disposaient pas, à l'époque, de satellites ... et de "Google earth" pour repérer la ligne de l'Equateur !

En photo ci-contre, vous me découvrirez enjambant les deux hémisphères ... avant que je n'opte résolument pour celui du Sud, les deux pieds bien accrochés à mon nouveau compagnon.

Changement de monture

Quoique en ce matin du 8 mai, je lui ai fait une petite infidélité comme vous le verrez sur la photo de gauche. J'ai parcouru quelques centaines de mètres à cheval pour admirer les paysages époustouflants que l'on découvre en prenant le téléphérique qui nous emmène à 4.100 m d'altitude: les volcans Pichincha vers le Nord et les cimes enneigées du volcan Cotopaxi qui culmine à 5.897 m.

Bonne fête des mamans

Je termine ce message en ce deuxième dimanche de mai, je souhaite une bonne fête à toutes les mamans, celles qui le sont aujourd'hui, celles qui le sont depuis longtemps et celles qui vont le devenir dans quelques semaines.

Um abraco muy fuerte,

Léon, sur le point de quitter Quito en Equateur