Du dimanche 31 mai au samedi 6 juin 2009

Un peu de repos à Gualaceo

Le week-end passé, 30 et 31 mai, je me suis reposé chez José et Cecilia Velez qui ont travaillé de nombreuses années au Collège de Basse-Wavre et qui sont revenus en Equateur pour leur retraite dans un merveilleux coin de verdure au bord d'une rivière à un kilomètre de la charmante ville de Gualaceo. 

José a écrit un livre très bien documenté sur la problématique du réchauffement climatique, phénomène mondial qui affecte particulièrement les pays Andins et l'Equateur. 

Dimanche après-midi, José m'a emmené pour une balade dans les montagnes à la découverte d'un lac ... un cadre merveilleux ou la nature est encore à l'état pur.

L'accueil de Jimmy

Lundi 1er juin, arrivé à Cumbe, un petit "pueblo" sans hotel, devant le bureau fermé de la paroisse (fermé tous les lundi), un homme du village a compris que je cherchais un endroit pour loger ... il m'a tout simplement invité à passer la nuit chez lui. " Muchas gracias amigo ! "

Une route aux multiples lacets, montées interminables et descentes vertigineuses

Chaque jour me réserve son lot de montées. Il m'arrive de grimper pendant 3, 4 ou 5 heures sur la journée à une vitesse moyenne de 5 ou 6 km/heure. J'ai tout le temps d'admirer la beauté des paysages (lorsqu'il n'y a pas de nuages) et de saluer les gens au bord de la route. 

Plusieurs chauffeurs m'encouragent par un coup de klaxon ou un signe de la main. Je dois vous dire que je suis toujours heureux d'arriver au sommet et de me laisser glisser dans la descente, parfois à du 50 km/heure et ce pendant 15 ou 20 km, en m'arrêtant de temps en temps... au bord des précipices... pour admirer les villages à 500 ou 1.000 mètres en contrebas. 

Heureusement... et ceci devrait vous rassurer... le vélo est pourvu de freins puissants hydrauliques !

Une nuit calme dans un gite à Saraguro le mercredi 3 juin

Perché tout en haut d'une colline à quelques kilomètres de la ville de Saraguro, j'ai déniché un gîte tranquille où j'ai pu goûter le délicieux maïs accompagné de fromage, le plat le plus courant de ce pays ... et d'un thé aux herbes de montagne. 

Julio et son épouse Luz-Angelica ont tenu à revêtir leurs habits traditionnels pour la photo au moment du départ. Il m'ont réservé un accueil vraiment chaleureux, me posant un tas de questions sur le but de mon voyage, intrigués comme beaucoup d'autres par le fait que je voyage seul et ... aussi longtemps. 

Ce gîte fait partie du réseau équatorien du tourisme qui vise à mettre en valeur la culture indigène. Si vous désirez en savoir plus, voyez leur site.

Dimanche 7 juin au matin, je reviendrai ici à Saraguno pour le marché. La région est habitée par les Saraguro, le peuple indigène le plus prospère du Sud de l'Equateur. 

Les Saraguro vivaient à l'origine autour du lac Titicaca, au Pérou mais ils furent déplacés autoritairement dans le cadre des mitimaes, un système de colonisation de l'Empire Inca. Et oui, hélas, il n'y a pas que Staline (et d'autres encore) qui forcent les peuples à se déplacer... !

Les Saraguro portent de superbes costumes : hommes et femmes portent un chapeau plat en feutre blanc à larges bords. Les hommes coiffent leurs cheveux en queue de cheval. Les femmes portent de lourdes jupes noires plissées et des châles attachés avec des épingles d'argent.

Rencontre de deux anglais voyageant en side-car

Les side-cars m'ont toujours fasciné ... me rappelant celui de mon oncle Jean, lorsque nous voyagions avec Tante Alice et les cousines d'Haltinne. L'an passé en Ukraine, j'en ai vu de tous les modèles. 

Il se fait que ce jeudi 4 juin, jour de pluie, j'ai rencontré deux anglais, Andy et Maya, qui traversent les Amériques du Nord au Sud pendant huit mois grâce à un side-car arborant deux roues de rechange. 

Nous avons partagé nos expériences et même un petit pain. Ce couple compte se rendre au Pérou et en Argentine comme moi mais en passant par le Brésil. Leur site : www.adventuresidecar.co.uk

Arrivée à Vilcabamba

Jour facile que ce vendredi 5 juin. De Loja à Vilcabamba, pratiquement une longue descente sous le soleil. Grâce au "Lonely Planet", guide très complet que je vous recommande, j'ai déniché un petit hôtel tenu par un couple Français. Un coin merveilleux au calme... avec des hamacs comme en Amazonie. 

Le vélo et les bagages resteront au repos ici pendant que je vais rejoindre, en bus, mes cousin et cousine de France, leur fille Amélie et le petit Huaira. Nous visiterons la ville de Cuenca et la région pendant trois jours.

De cela, nous reparlerons dans le prochain message.

Léon ... toujours en Equateur (mais le Pérou se rapproche).