Du dimanche 14 juin au samedi 20 juin 2009 

Après six semaines passées en Equateur, je suis entré au Pérou sous le soleil. Fini la pluie qui rendait les routes en terre presque impraticables.

Un pont 6 fois plus large que les routes qui y mènent !

Surprenant ce pont/frontière entre les deux pays, appelé "pont de l'intégration": longueur ("longitud" en espagnol !) = 60 mètres ; largeur = 12 mètres soit 6 fois plus large que la route empierrée et en terre de chaque côté du pont !

Arrivé vers 16 heures au poste de douane, les formalités douanières se sont passées sans problème. Toutefois, étant donné que la barrière est fermée avec un cadenas puisqu'il est rare qu'un véhicule (autre qu'un vélo) franchisse la frontière à cet endroit, j'ai eu quelques difficultés avec mon vélo et son chargement qui dépassait la hauteur de la barrière, du moins pour la frontière Péruvienne.

Pour quitter l'Equateur, le gentil douanier avait accepté que je le filme en train de m'ouvrir la barrière (ce qui me m'était jamais arrivé en Europe lors de mes nombreux voyages).

La cordillère dans toute sa splendeur

Durant ma traversée de l'Equateur, la Cordillère des Andes était pratiquement toujours dans les nuages. En arrivant au Pérou sous le soleil et un ciel presque sans nuages, elle m'est apparue dans toute sa splendeur. La traversée du Pérou promet d'être splendide!

Rencontres diverses

En quittant l'Equateur, j'ai rencontré un serpent qui traversait la route. Comme il avait peur de moi j'ai pris le temps de le filmer.

Les premiers contacts avec les Péruviens sont très bons. Plusieurs familles m'ont offert des oranges. Ce samedi matin, au sommet d'un col (2.775 m), une dame m'a invité à prendre une tasse de café. Dans la maison, ils élèvent des cochons d'Inde. En Equateur et au Pérou, ce sont des "cuy"... destinés a la consommation!

De Chiple à Cutervo : le tronçon le plus dur de la Transandine... jusqu'a présent !

Pour franchir la frontière entre l'Equateur et le Pérou, j'avais pédalé pendant 250 km sur des routes en terre et empierrées. Grande était ma joie de retrouver une belle route macadamisée... et en descente, de la ville de Jaen vers l'océan Pacifique. 

Ma joie fut de courte durée. En effet pour arriver ici à Cutervo d'où je vous envoie ce message, il y a 63 km. Il m'a fallu 13 heures pour les parcourir (réparties sur deux jours et demi) ! La plupart du temps, je poussai le vélo en raison du caractère pentu de la route, de la boue provoquée par les pluies et des cailloux. 

J'ai du loger à Santo Domingo à mi-chemin. Je croyais que je n'y arriverai jamais. Et vers 20 heures, dans la nuit noire des Andes m'est apparu un village avec de la lumière, un "hospedage", un restaurant et même un cyber-café (avec un seul écran !). 

Quant à hier soir, selon les conseils de trois paysans rentrant des champs, j'ai installé mon couchage à l'abri d'une construction financée par une OMG pour la commercialisation du lait. Vers 11h, les vigiles sont passés mais m'ont laissé tranquille comprenant que j'étais en voyage. La nuit fut clémente malgré le fait que je me trouvais à plus de 2.500 mètres d'altitude.

Je ne suis pas seul sur la route !

Selon une famille, il y a un groupe de jeunes des USA qui sont passés par la même route que moi ! Par ailleurs, selon d'autres témoignages, un trio "descend" en vélo vers Lima : deux hommes et une femme qui serait la "noiva" ou du moins "la namorada" de l'un des deux hommes. Ici tout se sait !

Première crevaison

Jeudi 18 juin, première crevaison après 1.650 km (normal ... si vous voyiez les cailloux)! Pour le changement de pneus, j'ai monté les "Marathon XR Schwalbe" que je réservais pour la Bolivie. Pour assister à l'opération, il y avait une dizaine de spectateurs : des enfants en route vers l'école. Après cela, j'ai eu droit à une bonne soupe de la dame qui avait observé cela de sa cuisine. "Muchas grazias".

La fête de la St-Jean

Les gens qui me croisent me demandent si je vais à la fête de la St-Jean. Normalement, c'est le 24 juin. Mais les festivités qui durent une semaine commencent déjà aujourd'hui samedi 20 juin. Compte-rendu dans le prochain message.

Je suppose qu'en Belgique les examens sont finis. Reste le plus dur : l'attente des résultats.

Déjà à tous ceux qui auront la chance d'en prendre, je souhaite de "bonnes vacances".

Léon au Pérou