Du mardi 4 août au mardi 11 août 2009

Grazias por la vida de Camila

Veille du départ vers La Paz, ma petite-fille Camille était présente dans nos pensées dans la petite chapelle des soeurs qui m'ont accueilli à Lima pendant une semaine. 

Une action de grâce en remerciement pour la vie de Camille, déjà "re-baptisée" ici au Pérou, Camila.

Vous pouvez également voir Camille grâce à la photo reçue de Belgique. Elle ressemble très fort à sa maman Maryse lorsque celle-ci avait le même âge.

Départ sécurisé de Lima

Mardi 4 août, grâce à la voiture de Graziela, une maman d'élève du collège où travaillent mes hôtes Elba et Karen, j'ai pu éviter les dangers de la circulation du centre ville de Lima.

Le départ effectif en vélo vers le Sud a été donné à 20 km de Lima sur la Panaméricaine. Pas de problèmes pour les deux premières journées sans difficultés majeures: 120 km le premier et 100 km le second jour.

Enfin du soleil sur le Pacifique !

En descendant vers Pisco, le soleil est enfin arrivé ce mercredi 5 août et je joins une photo prise en haut des dunes dominant l'océan Pacifique, pas toujours pacifique d'ailleurs ! 

Ce jeudi 6 août, j'ai quitté avec soulagement la Panaméricaine que j'ai suivi pendant 450 km. Je retrouve les montagnes des Andes, les rivières, le soleil, et bien sur les côtes (celles qui montent, pas celles qui longent la mer!, Ah le français c'est compliqué !). 

Ce matin, j'ai visité le palais Inca de Tambo Colorado, un vestige de l'époque précolombienne très bien conservé.

Nos routes se sont croisées

Un soir sur la place de la petite ville de Huaytara, la route de Fabio a croisé la mienne. Jeune Brésilien de Curitiba, Fabio est parti il y a neuf mois du Guatemala pour un long périple à vélo à travers l'Amérique Centrale, la Colombie, le Venezuela, l'Equateur et le Pérou. 

Alors que je montais vers Ayacucho, lui cherchait un peu de repos en descendant vers Pisco et l'océan Pacifique. Nos routes se croiseront-elles à nouveau en Bolivie ? "Ninguem sabe - muito obrigado amigo Fabio !"

La longue route vers Ayacucho 

Vraiment heureux de quitter l'océan Pacifique (et sa grisaille) pour retrouver "mes" Andes. C'est vrai que je m'y sens si bien. Quatre jours de bonheur en montant vers cette belle ville d'Ayacucho

Ce lundi 10 août, j'ai pris vraiment le temps d'admirer les paysages de ces montagnes tout en me hissant jusqu'au somment du col d'Apacheta

Ce col (4.756 mètres au dessus du niveau de la mer, précise un panneau) est vraisemblablement le plus élevé de la route de la Transandine, du moins au Pérou, car nous verrons en Bolivie ce qu'il en sera !

L'accueil sur la route andine

En ce qui concerne l'hébergement, j'ai eu vraiment de la chance. Par deux fois, en m'adressant aux gens réunis sur la place du village, ceux-ci m'ont suggéré de m'adresser à la mairie. A Huatara et à Licapa, j'ai passé la nuit dans un local appartenant à la municipalité. 

Le premier village est en lien avec l'Union Européenne concernant un projet de recyclage des déchets. Dans le hall de la mairie, il est écrit "La porte te sera toujours ouverte" (voir photo), et la revue culturelle de la commune a pour titre "El Solidario", pas besoin de plus de commentaires. 

Cela me rappelle le voyage des frères Alexis de Mozet qui trouvaient de quoi loger chez les pompiers aux USA, de même que Fabio, le brésilien.

Photographe professionnel ? Non, mais !

Dans la ville de Cajamarca, j'avais sympathisé avec un médecin d'origine péruvienne habitant les USA. Je l'avais inséré dans mes listes d'adresses. Je viens de recevoir un message de sa part, me remerciant pour les photos attachées à mes messages. 

Il me demande si je suis un photographe professionnel, non mais je manie appareils photos et caméras depuis 1966, depuis que j'ai reçu un appareil photo Yashica de mes parents le jour où j'ai terminé mes humanités, une occasion pour redire "merci" à mes parents qui, très tôt, m'ont appris le sens du courage, de la détermination et de la solidarité, bien présents sur cette route transandine !

Un texte pour votre réflexion

Ci-après, je joins un texte reçu par courriel de Soeur Elba de Lima, texte que je livre à votre réflexion ou méditation, ceci tout en respectant votre conviction personnelle.

"Seguir la ruta, lograr el objetivo deseado, guiarse por la intuición y fiarse del otro y en ese caminar sentir la presencia de un Dios amoroso, cercano que se manifiesta en la vida en lo pequeño, sencillo en el próximo eso es vivir y creo que eso es lo que tú haces"

Pour les non hispanophones, en voici "ma" traduction :

"Suivre la route, atteindre l'objectif voulu, se guider par l'intuition et se fier à l'autre sur ce chemin en sentant la présence d'un Dieu amoureux, proche qui se manifeste dans la vie et dans le petit, celui qui est le prochain, c'est cela vivre et je crois que c'est ce que tu fais."