Irlande 2007

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lundi, juin 1 2009

Reportage de Canal C sur nos vacances en roulotte

Ci-dessous le petit reportage effectué par la télévision namuroise, Canal C, sur notre périple en roulotte !

jeudi, août 16 2007

Bien rentrées !

Bonjour,

Nous sommes bien rentrées en Belgique. Luc est resté à Dublin, pour encadrer une semaine Amnesty entre jeunes israéliens, palestiniens, irlandais du Nord et du Sud.

Pour commencer le récit de notre voyage cliquez ici !


mardi, août 14 2007

Mardi 14 : On reprend le bateau

C'est le jour du retour. On reprend le car vers Rosslare (11h à 14h45) puis on embarque à bord du Normandy. C'est là que l'on quitte Luc, qui reste en Irlande pour une semaine Amnesty.

Le navire tangue pas mal... Cela effraie Marie, qui sent le mal de mer venir, mais ça amuse Caroline et Eléonore. Nos deux cabines sont plus grandes et plus confortables qu'à l'aller, et elles sont moins bas dans le navire (ce qui nous épargne pas mal de volées d'escaliers).

On décide d'aller voir, au cinéma du Normandy, le film des Simpson (en anglais uniquement). On prend un bon petit repas et on passe la soirée au bar, à écrire devant les gens qui dansent, à regarder par la vitre le soleil se coucher sur la mer agitée... Marie et Caroline font de la gym et de la danse. On vit nos dernières heures de vacances. Le lendemain, une journée de train nous attend avant de retrouver notre maison... et de raconter notre voyage!

lundi, août 13 2007

Lundi 13 : Retour à Dublin

Le temps de ramener nos vélos, de faire quelques achats et nous prenons le train vers Dublin à 13h30.

Arrivée dans la capitale à 17h. Le soir, on part à la recherche d'un pub qui nous offrira une dernière soirée de musique. Luc décide de sortir du quartier, pour aller dans des rues moins fréquentées. Mais on a du mal à trouver. Finalement, à 21h, on se fait jeter dehors du pub dans lequel on s'est décidés à entrer: les enfants sont interdits dans les pubs après 21h. C'est comique: il aura fallu attendre le dernier soir pour apprendre l'existence de cette loi.

On essaie quand même un deuxième, puis un troisième pub... où on tombe sur un collègue de Luc et sa famille! "On vide notre verre, expliquent-ils, parce que le patron vient de nous dire qu'on ne pouvait pas rester ici avec des enfants après 21h!"...

C'est donc devant un chocolat chaud, sur une place du quartier de Temple Bar, que l'on va passer notre dernière soirée irlandaise!

dimanche, août 12 2007

Dimanche 12 : Une belle journée à vélo

Nos hôtes nous offrent un petit déjeuner des plus copieux: jus de fruit, thé ou café, toasts, large choix de céréales, fruits (fraises, pommes, oranges, bananes, kiwis), oeufs sur le plat ou omelette, yahourt et... spécialement pour nous, croissants! "C'est le meilleur petit déjeuner depuis le début du voyage!" s'écrie Marie.

Vers 10h30, on quitte le B&B à vélo. On rejoint une sorte de RAVeL (sentier pour piétons et cyclistes) qui nous conduit au port. A gauche, le Mont Saint Patrick et les collines voisines. Le paysage est splendide et le soleil, qui joue à cache-cache avec les nuages, colore le décor de façon différente à tout moment.

On fait une pause au bord de l'eau, le temps d'observer un héron cendré et de ramasser des coquillages. On remonte en selle vers Westport House. Comme il commence à pleuvoir, on entre et on visite la vaste demeure du 18e siècle.

Quand on sort, le soleil brille! On va profiter du parc: on saute dans un pédalo en forme de cygne, et on fait un tour sur le lac, au milieu de vrais et faux cygnes... On passe encore quelques heures sur diverses attractions et à 16h30, on repart en direction de Pigeon Point, au nord de la baie. On veut prendre un raccourci en sortant du domaine de Westport House. C'est un sentier privé, herbeux. On ouvre des barrières, on passe des obstacles, on roule dans l'herbe... jusqu'à arriver, tout juste avant la route, devant une dernière barrière de plus d'un mètre cinquante de haut fermée par un cadenas! Luc monte à cheval sur la barrière, on lui passe les vélos pour qu'il les dépose de l'autre côté, puis on escalade la barrière à notre tour.

Un peu plus loin, arrêt forcé devant le golf de Westport: le pneu arrière du vélo d'Eléonore est plat. Luc le répare, puis on reprend la route vers Pigeon Point. Cette fois, ça y est. On est au bord de l'eau; la marée est montante. On observe les îles de la baie, le Mont Saint Patrick en face, en pyramide parfaite. On s'installe ensuite face à l'Atlantique pour manger un fruit. Le retour est fatigant (que de montées!). Mais c'est une magnifique journée, ensoleillée, qui se termine.

samedi, août 11 2007

Samedi 11 : Le confort à Westport

Moment d'adieux avec Fergus et avec nos co-voyageurs (on apprend enfin que Hagrid s'appelle en fait Mathias, et on lui avoue quel surnom les enfants lui ont donné...).

On rejoint, en train, la ville de Westport. A 13h, on arrive au B&B Westwood, où Marie Dever nous accueille avec beaucoup de gentillesse. "A cup of tea?". Les deux chambres avec douche et toilettes sont très confortables. "Quel luxe!", s'écrie Marie.

Comme on a faim, on part tout de suite en ville pour manger. Mais il pleut à seau et on arrive trempés jusqu'aux os dans un resto italien. Retour obligé au B&B après le repas, pour se changer et se sécher. Notre hôtesse a préparé la table pour le tea-time: biscuits, brioches, thé... Les filles sont à la fête! Il y a même un plat de fruits frais...

Vers 17h, la pluie se calme, on ressort donc. Westport est une très jolie ville colorée, avec une rivière, des magasins avec des enseignes de bois peint...

Luc nous entraîne chez un loueur de vélos. L'endroit est bizarre, les filles se croient dans une décharge (en fait, il y a des stocks de sacs de combustibles, des bonbonnes de gaz...). Dans son cabanon de bois, notre bonhomme explique qu'il doit essayer de trouver un vélo adapté à la taille de notre "petite" Caroline. Il n'a que des vélos pour adultes, en fait... Pendant une demi-heure, il essaie d'échanger les selles, de couper une tige de selle pour la faire descendre au plus bas sur son plus petit vélo. Mais ça ne marche pas, Caroline est trop haut perchée. On remercie donc notre homme et on le salue, désolés. Un quart d'heure plus tard, le type vient chercher Luc dans un magasin: il a trouvé un vélo chez un voisin. On retourne donc dans son antre, où il faut encore régler des freins et des vélos qui grincent. Puis on part avec nos cinq vélos.

100m plus loin, Nathalie s'arrête. Le guidon tourne dans un sens, la roue part dans l'autre sens... Marie et Eléonore se marrent bien! Luc emporte le vélo au point de départ, le temps de régler ce petit problème technique. L'épisode "location de vélo" aura duré une heure et demie, et on n'est pas sûrs que la météo nous permettra d'utiliser nos bicylettes demain!!

vendredi, août 10 2007

Vendredi 10 : Dernier jour en roulotte

Dernier trajet en roulotte, sous le crachin. On apprécie toujours le comportement accueillant et chaleureux des automobilistes irlandais. Nous n'avons jamais vu de geste agressif ou impatient. Au contraire, lorsqu'on croise une voiture, le chauffeur ne manque pas de nous faire signe de la main. Au début, les filles n'y comprenaient rien: "Tu le connais, maman? Il t'a fait signe!". Finalement, on s'est habitués à répondre, et à accueillir ces pouces levés et ces mots gentils avec beaucoup de bonheur.

Arrivés à Belcarra, on décide d'aller découvrir le "Eviction cottage". C'est une petite maison de campagne du 19e siècle dont la famille de neuf personnes a été expulsée en 1886. Malheureusement, nous n'apercevrons l'intérieur de la demeure que par les trois petites fenêtres. Un sentier de promenade passe par-là, on décide de le suivre. Le sentier herbeux nous entraîne en pleine réserve naturelle, entre un mur de pierre et la rivière. C'est romantique, adorable, malgré l'humidité.

Enfin, les voyageurs des sept roulottes se retrouvent au pub Flukie's pour une dernière soirée musicale. Hagrid a pris sa cornemuse. Une bonne dizaine de musiciens sont là, parmi lesquels plusieurs enfants. L'ambiance est joyeuse, chacun y va d'une chanson, d'un morceau de flûte, on tape dans les mains...

jeudi, août 9 2007

Jeudi 9 août : A Mayo, en Mayo...

Ce matin, pour attraper Fergus, Sean nous prête main forte. Notre hôte utilise une technique originale mais efficace, qui n'est pas sans rappeler le Far West... Il prend notre longe, confie une extrêmité à Luc et prend l'autre. A deux, ils coincent Fergus et referment la longe autour du cou du cheval (sans l'étrangler, quand même, on a besoin de lui!)...

On se trompe de route! Ennuyeux: le cheval ne peut pas tirer la roulotte n'importe où. Il y a des routes où les voitures sont trop rapides, d'autres trop étroites, avec des branches d'arbres trop basses, et puis il y a les pentes trop raides que le cheval ne passera pas. Heureusement, on réussit à couper pour retrouver le bon chemin, bordé de briques de tourbe qui sèchent.

Tout va bien... sauf qu'une autre roulotte nous rattrape! Le cheval qui nous suit semble pressé, alors que celui de devant, lui, prend son temps. Bref, on se retrouve en train de trois roulottes très rapprochées. C'est drôle, sauf quand les chevaux se mettent au trot dans les descentes. Que se passera-t-il si l'un des chevaux freine subitement, avec le poids des roulottes? Les deux équipages britanniques sont autant inquiets que nous. Surtout lorsque Brian tombe de sa roulotte, dans le fossé! Le trot, ça secoue...

Enfin, on arrive à 14h30 à Carrowbrack, à côté d'un hangar de ferme. On est, paraît-il, à 3 km de Mayo, minuscule village qui a donné son nom au Comté! On y va, pour voir l'abbaye, et boire à sa taverne. Il fait ensoleillé, heureusement, car les 3km sont longs ici... On se demande si les Irlandais ne confondent pas parfois les miles et les kilomètres! Moment d'émerveillement quand un lapin a bondi joyeusement devant nous, sur la route, pendant de longues minutes...

Déception en arrivant devant les ruines de l'abbaye, qui n'ont rien d'exceptionnel. Quant à la taverne, on ne la trouve pas. On fait le tour du village à la recherche d'un pub. Rien. Finalement, quelqu'un nous indique le petite épicerie. On y achète quelques biscuits, puis on demande où se trouve le pub. Le vendeur nous répond qu'il va nous l'ouvrir tout de suite! Le pub se trouve derrière le magasin, il n'ouvre que le soir, ou en journée quand il y a de la demande. Nous voilà donc en train de boire un cidre ou une limonade dans un pub ouvert pour nous seuls! Le gars a tout de suite deviné qu'on était en roulotte: il n'y a aucun touriste ici, à part ceux qui voyagent en roulotte. D'ailleurs, les restaurants du coin organisent des navettes pour aller chercher et ramener les voyageurs qui voudraient aller manger le soir dans leur établissement.

mercredi, août 8 2007

Mercredi 8 : Stop Fergus! Walk on, Fergus!

Luc a réussi à sortir Fergus du pré, avec l'aide de Pauline, l'aînée de la famille de France. On commence à le brosser... mais Fergus en décide autrement: il fonce, et retourne dans le pré! Michael, help!!


Bon, allez, en route... Fergus avance, accélère dans certaines descentes pour prendre de l'élan avant que la route ne recommence à monter. Premier stress lorsque Luc s'aperçoit que la carte est tombée de la roulotte. Mais où ? Il décide d'arrêter le cheval et court refaire les dernières centaines de mètres.

Mais Fergus, lui, veut avancer! Impossible de le tenir. Bref, il finit par avancer, avec les trois filles à l'intérieur de la roulotte, Luc qui court dans la direction inverse, et moi au milieu... Une fourgonnette de la Poste arrive alors. Le facteur propose tout de suite ses services: il fait demi-tour et va chercher Luc. Tant pis pour la carte, on reprend la route tous ensemble en roulotte, puisque Fergus ne veut pas attendre! Vive le GSM... On téléphone pour signaler qu'on n'a plus de carte en espérant que quelqu'un voudra bien nous en apporter une autre (merci Sean!). Quelques kilomètres plus tard, Fergus décide de... s'arrêter! Impossible de le faire avancer. Misère... Une dame, qui a elle-même des chevaux, tente de nous aider. Fergus nous fera encore un ou deux arrêts forcés de ce style ce jour-là. Durée de ce trajet mémorable: trois heures.

C'est dans le parking d'un B&B qu'on s'installe ce jour-là, à Bloomfield. Eléonore, Marie, Pauline et Soleine passent du temps près des chevaux. Caroline et Clémence se racontent un tas de choses. La petite Nora, elle, poursuit Marie "Marie, kom! Waar is Marie?". On lance un défi à Eléonore: elle doit poser des questions à Margo, en néerlandais, pour mieux la connaître. Elles finissent par jouer ensemble à quelques jeux de société.
Sean, qui nous reçoit, propose gentiment aux enfants (et aux plus grands) de faire un tour sur un de ses chevaux. Il nous montre aussi les lévriers qu'il élève, et notamment un champion (cinq participations, cinq podiums dont deux fois sur la première marche!).

Le soir, grand barbecue européen! Brian l'Anglais et André le Belge sont allés faire les courses à vélo. Les enfants réclament un morceau de cornemuse auprès de Hagrid... ça se termine en chansons.

mardi, août 7 2007

Mardi 7 : On retrouve le soleil et le Lough Carra

Fergus, à nouveau, refuse de partir. Il veut rester auprès de Molly, qui n'est pas en état de marcher aujourd'hui. Heureusement, on arrive toujours à nos fins!

Le trajet du jour se fait sous le soleil. Surprise en fin de parcours: Fergus accélère subitement dans une descente, alors qu'en principe, il ralentit prudemment dans ces cas-là. On comprend vite qu'il connaît bien la route : il a pris de l'élan pour la dernière montée avant l'arrivée chez Anna, à Burriscarra.

Anna habite dans une superbe propriété qui domine le lac Carra. L'endroit est magnifique et Anna très accueillante. On retrouve la chaleur et la cordialité de Kevin (John, hier, était peu présent).

Le lac est tout près, le soleil brille, on n'hésite pas! On laisse Fergus se reposer et on part en expédition. Objectif : trouver le Castle Carra construit par un baron norman en 1238, au bord du lac. Hagrid et sa maman ont renoncé: trop de boue sur le chemin. Qu'à cela ne tienne, nous contournerons le chemin, et passerons par-dessus les barrières et dans les prés. Un peu d'aventure, une forêt laissée à l'état sauvage, une végétation magnifique...
On finit par trouver! Il n'y a personne. Les ruines sont impressionnantes et la vue splendide. Nos efforts sont récompensés: on goûte au bord de l'eau, dans une crique paisible. Comme avant-hier, l'eau est d'une infinie pureté, et on se lance dedans. On s'y retrouve tous en t-shirt et culotte. Marie et Eléonore se mettent même à nager, malgré la fraîcheur de l'eau et le t-shirt qui colle à la peau.

A 18h, on repart en traversant un champ d'herbes géantes. Jamais vu de trèfles aussi grands (on en a cueilli un dont la tige mesure 40cm).

Chez Anna, les trois familles avec enfants se retrouvent à jouer ensemble (parents y compris) dans la pelouse. Hagrid (le voici enfin en photo...) sort sa cornemuse et nous joue plusieurs morceaux. Voici un petit extrait vidéo.

L'ambiance est à la fête. Les enfants commencent à lâcher des mots en allemand, en anglais, en néerlandais, en français. Une toute belle soirée...

lundi, août 6 2007

Lundi 6 : Journée pluvieuse

C'est sous le soleil que nous nous réveillons. Luc a du mal à attraper Fergus dans le pré, alors que tout le monde arrive facilement à emmener sa monture... Si vous ne nous croyez pas regardez cette vidéo

Finalement, il faut trois personnes pour réussir à le coincer et à l'entraîner.

Michael, des Horsedrawn Caravans, nous aide à préparer l'attelage et on démarre sous le soleil à 10h. Ici, Caroline (8 ans) tient les rênes... Mais trois quarts d'heure plus tard, c'est la douche! Tout le monde rentre dans la roulotte, sauf Luc qui continue à conduire courageusement...

On arrive peu après midi chez John, à Ballintobber. Nous allons manger au restaurant tout proche avec nos nouveaux amis français. Puis on visite l'abbaye de Ballintuber, construite il y a 750 ans. Le chemin de pèlerinage de Saint Patrick, patron des Irlandais, passe ici. Il pleut trop, on se réfugie dans la roulotte pour finir la journée...

A signaler, dans la roulotte autrichienne voisine, deux préoccupations animales. D'abord, Molly, leur jument (fiancée de Fergus), boîte méchamment. Michael viendra avec un autre cheval demain. Ensuite, Hagrid (tous les enfants l'ont surnommé ainsi, on ne voit pas pourquoi) a trouvé un hérisson mal en point...

dimanche, août 5 2007

Dimanche 5 : Rencontre avec Fergus

Lever vers 8h. L'air est frais et humide, mais sous la couette, on a eu bien chaud. A 9h15, première leçon: comment harnacher le cheval. Mon dieu, il y en a des étapes! Et quelle précision pour serrer ni trop fort, mais quand même assez, toutes ces cordes, ces chaînes, ces liens...

Notre cheval s'appelle Fergus (vous verrez sa tête plus tard. Un peu de suspense...). C'est le nom d'un personnage de la mythologie irlandaise, paraît-il. Son premier job était de tracter les troncs dans les forêts. Son petit boulot de pensionné, c'est de tirer les roulottes quelques heures chaque jour en été. Comme il n'a que 12 ans, il peut encore faire ça quelques années.

Le ciel est gris mais il fait sec et on se met en route. La sympathique Déirdre nous enseigne l'art de la conduite de notre véhicule, puis nous laisse aller... Eléonore s'y essaie la première, mais on y passera tous.

Le ciel s'éclaircit de plus en plus. On fait une bonne moitié du trajet sous le soleil, au milieu des marais, des lacs, entourés de moutons, vaches, chevaux... On marche volontiers à côté de la roulotte (Fergus n'avance pas vite...).

Arrivée au pub de Kevin, à Carrownacon, à 13h. Vers 14h30, après avoir mangé dans la roulotte, on part explorer les environs. On traverse un bois pour trouver une ruine: celle de l'ancienne demeure d'une famille d'écrivains et peintres irlandais: les Moore.

On descend ensuite au bord du lac. Le Lough Carra est d'une eau pure, limpide, assez fascinante. On ne résiste pas: on retire nos chaussures et on s'avance dans l'eau. On y restera un bon bout de temps. Ensuite, on se fera sécher au soleil, au milieu des fleurs et des papillons...

Le soir, on va au pub de Kevin avec la famille française. On fait plus ample connaissance avant de lancer l'opération "partage de la tente". La nuit s'annonce calme, mais elle est interrompue par des chants francs et joyeux: des joueurs de foot gaélique du coin font la fête au pub...

samedi, août 4 2007

Samedi 4 : On rejoint la roulotte

Le train qui nous conduit à Castlebar est bondé. On monte dedans une demi-heure avant le départ, et on trouve tout juste 5 places ensemble!
Rapidement, les voisins de banquette de Luc font connaissance entre eux et avec nous. La dame à côté de Luc l'interroge sur notre famille, lui demande si nous sommes catholiques pratiquants... En face de Luc, un prêtre de 86 ans qui a passé 65 ans en mission au Nigeria. Il y a aussi un gars bien sympa.
Quatre heures plus tard, nous sommes arrivés. Le taxi qui nous attend est de taille extra large, avec les sièges qui se font face à l'intérieur. Les filles s'exclament: "C'est comme une limousine!". Quelques kilomètres plus loin, nous sommes dans le petit hameau de Belcarra. C'est là que se trouve notre roulotte. En fait, sept roulottes se préparent à partir. On prend notre premier souper dans la roulotte...

Le soir, une réunion nous permet de recueillir les informations sur le périple qui nous attend. En fait, les sept roulottes partiront à 15-20 minutes d'intervalle chacune, mais feront le même parcours. On se retrouvera au même point de chute chaque jour. Il y a là des Anglais, des Autrichiens, des Français et des Belges (de Rhode-saint-Genèse et nous).

Nous passons notre première nuit en roulotte. Les trois filles tentent de dormir sur une banquette pour deux. Résultat pas terrible... Le lendemain, heureusement, les organisateurs trouvent la tente promise. On organise un roulement: Une de nos filles dormira chaque soir dedans, avec une des filles de la famille française (Pauline, Soleine et Clémence ont le même âge qu'Eléonore, Marie et Caroline!).

vendredi, août 3 2007

Vendredi 3 : A la découverte de Dublin

Début de journée historico-ludique à Dublinia.
Trois heures dans le passé de Dublin: Moyen-Age et période Viking. En matière de muséologie, on a rarement vu aussi bien. Des décors, du contenu (avec des feuillets en français et de l'audio traduit en français aussi), et de l'interaction bien concrète.

Les filles se déguisent, écrivent leur prénom en runes (alphabet viking), tentent de reconnaître les épices vendues sur les marchés médiévaux, s'essayent aux jeux de foire, découvrent l'horreur de la peste noire, s'acharnent sur un condamné avec des balles avant de se poser des questions sur le système judiciaire du Moyen Age, apprennent ce que les Vikings mangeaient etc.

Après-midi, on profite du beau temps pour découvrir la ville: Hôtel de ville, château de Dublin, Trinity College, parcs...

Instant étrange, élément intrus dans un carrefour bruyant, envahi de piétons et de voitures: une joueuse de harpe donne un petit récital...

jeudi, août 2 2007

Jeudi 2: Vers Dublin

Magique!!!

Alors qu'on venait de monter sur le pont pour prendre l'air et ainsi aider Marie à surmonter son léger mal de mer, on est accueillies par des dauphins!!!! Etonnement, stupeur, surprise, on s'approche, on regarde mieux, et oui, ce sont bien des dauphins, par dizaines, qui sautent joyeusement dans l'eau tout près du bateau! Ils semblent si petits, si mignons, si nombreux.

Je sors l'appareil photo, j'essaie de cadrer... Impossible! Comment savoir d'où un dauphin va surgir? Et quand il apparaît, on n'a pas le temps d'enclencher l'appareil photo qu'il a déjà replongé... C'est d'autant plus décevant que Luc et Caroline sont dans la cabine. C'est pour Caroline que j'ai le plus mal au coeur: le dauphin est, avec le papillon, son animal préféré. Le moment magique aura duré une dizaine de minutes. Luc et Caroline nous ont rejoints trop tard.

Quelques heures plus tard, voici la côte irlandaise, sous le soleil. On mange un sandwich sur une terrasse du port de Rosslare. On monte ensuite dans un car vers Dublin. "Eh! On roule à gauche, ici!, s'écrie Caroline, et les volants sont à droite, c'est trop cool..."

A 16h, on est dans la capitale irlandaise. On s'installe dans le quartier branché de Temple Bar. Caroline trouve la ville trop bruyante. Avec Marie, Eléonore essaie de lire un menu de resto avec un accent anglais. Trop drôle!

Le soir, on déambule dans le quartier. Des musiciens animent les rues. A 20h, on s'installe au premier étage d'un pub. La musique démarre peu de temps après. Un violon, une guitare, une flûte, un bodhran... Ambiance! On reste là jusque 21h30.

mercredi, août 1 2007

Mercredi 1er août: Départ en trains et ferry...

C'est le grand jour!

Grande transhumance, sur le mode "transports en commun nombreux et variés". On rejoint la gare de Namur, pour prendre le Thalys de 7h20. A Paris, on passe de la gare du Nord à la gare Saint Lazare en bus. Puis on prend un deuxième train vers Cherbourg.

A 14h, on est à bon port... Après tant d'heures en position assise, tout ce qu'on a envie de faire, c'est marcher pour se dérouiller les jambes et voir un peu de la ville portuaire avant de monter dans le bateau... Pas de chance! Vigipirate (on n'a pourtant vu aucun pirate) a fermé les consignes à bagages de toutes les gares françaises, paraît-il... Luc reste donc de faction auprès de nos sacs et les quatre nanas vont se promener le long de l'eau. On s'arrête devant le Redoutable (un sous-marin mis à sec). Les filles n'en reviennent pas de sa taille: "C'est grand!"

17h: on embarque à bord du Normandy. Les filles le trouvent énorme, et comme nos deux cabines sont tout au fond, on se muscle les jambes dans les escaliers! On mange, puis on va voir un spectacle de magie et de musique. On sort ensuite admirer le soleil qui descend doucement sur la mer... Le temps est délicieux, même si le vent nous glace.

La mer est calme. On va se coucher. A six heures du matin, les filles se réveillent et font un Pictionnary. On entend des fous rires à travers la cloison. Ambiance!!! Le silence revient, elles se sont rendormies...

mardi, juillet 31 2007

Détails pratiques

Si un tel voyage vous tente, voici quelques détails pratiques avant de tenter l'expédition !

La moyen le plus rapide pour rejoindre l'Irlande est bien sûr de prendre l'avion. Cependant c'est aussi le plus destructeur pour l'atmosphère... Deux compagnies volent vers Dublin: Aer Lingus et Ryanair (qui pratique un harassement social inimaginable en Belgique vis-à-vis de son personnel, à éviter donc absolument !).

Par voies terrestres et maritimes, deux trajets sont possibles:

  • par la France et la liaison maritime Cherbourg-Rosslare
  • par l'Angleterre via le tunnel sous la manche et la liaison maritime Holyhead-Dublin

Beaucoup de gens qui prennent ces deux chemins sont en voiture. Nous avons choisi de prendre le train ! Et aussi le chemin le plus long (via Cherbourg), pour avoir la chance d'effectuer un trajet en bateau qui est une véritable traversée d'océan de 18 heures. C'est sans doute aussi la seule occasion de pouvoir dormir une nuit dans une cabine de ferry... et de voir vraiment la mer.

A noter aussi que cette formule de voyage (train + bateau) est la plus chère, ce qui est assez injuste puisque c'est la façon la plus écologique de se déplacer (à quand une véritable taxe CO2 pour rétablir l'équilibre ?).

Le mémo pratique de notre trajet aller jusqu'en Irlande :

  • TGV Namur-Paris (Gare du Nord)
  • Bus 43 (Gare du Nord -> Gare Saint Lazare)
  • Train Paris - Cherbourg
  • Taxi Cherbourg (Gare SNCF -> Gare maritime, il y a une navette de bus à certaines heures seulement)
  • Ferry Cherbourg - Rosslare

En Irlande, nous avon utilisé le train ou le bus selon les trajets à parcourir. Le train irlandais est confortable et agréable mais il n'y en a pas beaucoup et ils ne vont pas partout. Les bus effectuent les liaisons inter-villes et campagne plus régulières et sont moins chers (mais on a moins de place !). Il y a des billets familles intéressants tant pour le bus que pour le train. En bus, les allers-retours en semaine sont moins chers que le week-end.

Globalement le train et le bus permettent de rencontrer des gens, de parler, de lire, ce qui rend les déplacements souvent plus gais que sur une autoroute.

Pour la roulotte, il faut savoir qu'elles sont prévues pour quatre. Il y a moyen d'y loger à cinq, mais en se serrant... Si les enfants sont petits ils peuvent dormir à trois dans un même lit (prévu pour deux). Ce n'est toutefois pas optimal. Nous avons demandé et reçu une tente pour loger un ou deux enfants à l'extérieur. Même à quatre, les lits ne sont pas très grands dans la roulotte. Enfin, le confort ne doit pas être votre préoccupation principale pour ce genre de voyages (sinon optez plutôt pour le B&B).

Les roulottes ont une bonbonne de gaz, un raccordement électrique et un système pour puiser l'eau dans un bidon. Il y a des douches et des toilettes à chaque point d'arrêt. Les roulottes ne sont pas chauffées, quand il fait humide ce n'est donc pas facile de sècher ses vêtements... A nouveau, ça fait partie de ce genre de voyages. Les jours où il pleut (cela arrive de temps en temps), l'humidité pèse sur le moral. Mais il y a quand même de superbes journées ensoleillées en Irlande (si si !).

En roulotte en Irlande

Et voilà, nous allons partir pour un petit tour en Irlande... Un petit trip sympa et original. Une semaine en roulotte dans le Mayo (à l'ouest de l'Irlande, à côté du célèbre Connemara et de ses innombrables lacs !).

Pour prendre le temps, nous avons décidé de prendre le bateau. C'est plus lent (et plus cher) que l'avion mais infiniment plus gai quand on aime les voyages au rythme du vent... Ce mercredi 1er août, le train nous mènera de Namur à Cherbourg (via Paris), où le ferry quitte le continent pour rejoindre l'Irlande en 18 heures. Une nuit de traversée et l'île verte se livrera à nous.

Arrivée à Rosslare, dans le sud de l'Irlande puis nous serons à Dublin jeudi dans l'après-midi, où nous passerons quelques jours, avant de rejoindre Belcarra (via le train Dublin-Castlebar). C'est là que nous allons prendre possession de notre roulotte (et du cheval qui va la tirer pendant une semaine.

Une semaine sur les petites routes du Mayo, à faible allure (5km/h maximum, 15km par jour). Une vie de bohémiens en quelque sorte : on mangera, dormira, vivra dans cette petite maison sur quatre roues. :-)

Le parcours est planifié à l'avance. On s'arrête à des points équipés pour l'accueil de la roulotte : fermes, pubs, ... Indispensable pour se ravitailler en eau, prendre une douche et se laver par exemple. Sinon le parcours nous mènera à travers la campagne irlandaise le long des lacs (à la frontière du Connemara !).